«Ấm»: une romancière à l’épreuve de la scène
Il ne suffit pas toujours de surfer sur l’œuvre d’une romancière à succès pour faire du bon théâtre. C’est peut-être même parfois plus délicat.
D’une sobriété exemplaire, cette adaptation cinématographique saisit avec délicatesse le déracinement d’une jeune Vietnamienne qui devra s’acclimater au Québec. Si le film de Charles-Olivier Michaud n’évite pas tous les irritants propres au récit d’exil, il clôt tout de même admirablement une année exceptionnelle pour le cinéma d’ici.
Bien que Charles-Olivier Michaud n’ait pas encore connu de réel succès populaire depuis son premier long métrage, Snow & Ashes, en 2010, l’expérience qu’il a acquise tant ici qu’à l’étranger porte aujourd’hui ses fruits; Ru profite d’une mise en scène expressive où se succèdent travelings et savantes compositions, sans jamais verser dans l’esbroufe. Ce regard pondéré s’harmonise à celui de Tinh (Chloé Djandji), qui considère les bouleversements de sa jeune existence avec une sorte de dignité muette, même lorsque sont évoqués des souvenirs horrifiques sur un bateau en mer ou dans un camp de fortune en Malaisie.
Nouveau Projet, c'est du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.
Achetez un accès à cet article ou activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte.
Déjà membre? Ouvrir une session.Il ne suffit pas toujours de surfer sur l’œuvre d’une romancière à succès pour faire du bon théâtre. C’est peut-être même parfois plus délicat.
Très attendu, le troisième ouvrage de Paul Kawczak confirme l’ambition de l’écrivain franco-québécois. Entre fable et mémoire, Le bonheur est un roman troublant, déroutant et profondément habité.
Les trentenaires et quarantenaires de 2025 en arrachent-elles plus que leurs grands-mères?
Très attendue, l’adaptation du bestseller de Michel Jean comporte quelques accrocs. On a parfois l’impression que les acteur·trice·s ne jouent pas dans le même spectacle.