Tuer son père
«Deliver Me from Nowhere», de Scott Cooper, dépeint un Springsteen à vif, rongé par les démons et la solitude qui ont façonné «Nebraska», son album le plus cru et le plus vrai.

Sept ans après sa sortie remarquée en librairie, Le plongeur de Stéphane Larue est adapté au grand écran. D’une matière éminemment cinématographique, le réalisateur Francis Leclerc apprête un trois services compétent, bien que sans grande surprise, à la mise en scène capiteuse et robuste.
Cinématographique d’abord à cause de ce décor qui n’attendait qu’à être mis en images, celui de La Trattoria, bistro huppé (et fictif) typique du Plateau-Mont-Royal. Dans les entrailles poisseuses de cette adresse quelque peu snobinarde, le capharnaüm d’une cuisine où les commandes s’alignent au rythme des jurons, des pintes de rousse et des lignes de coke, le jeune Stéphane (Henri Picard, parfait dans ce rôle) commence une job de plongeur.
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«Deliver Me from Nowhere», de Scott Cooper, dépeint un Springsteen à vif, rongé par les démons et la solitude qui ont façonné «Nebraska», son album le plus cru et le plus vrai.

Le nouveau documentaire de Julien Élie, «Shifting Baselines», présenté au FNC et en salle le 17 octobre, voit l’expansion du pouvoir humain se poursuivre à l’échelle grandiose du cosmos tout entier. C’est fascinant, mais aussi terrifiant.

Il ne suffit pas toujours de surfer sur l’œuvre d’une romancière à succès pour faire du bon théâtre. C’est peut-être même parfois plus délicat.

Très attendu, le troisième ouvrage de Paul Kawczak confirme l’ambition de l’écrivain franco-québécois. Entre fable et mémoire, Le bonheur est un roman troublant, déroutant et profondément habité.