Le cri de l’inconfort
L’enseignement à distance doit-il renoncer à la classe?
Près du quart des écoles alternatives au Québec ont été créées dans les deux dernières années. Que révèle la popularité croissante de ce modèle éducatif sur la nouvelle génération qui y envoie ses enfants?
L’odeur des muffins frais. Les modèles pédagogiques. Les clôtures Frost et les dossards orange. Le privilège de choisir. La rigidité du système. L’implication des parents ou le luxe de pouvoir peindre un décor de théâtre, un mardi après-midi.
J’ai été une enfant curieuse qui s’est terriblement ennuyée à l’école. Une petite nerd dont l’éducation primaire et secondaire a été marquée par de longues périodes d’attente, de répétitions inutiles, de rêvasseries. J’étais très performante, j’aimais apprendre, mais je ne me rappelle pas avoir été tout à fait heureuse en classe—j’avais surtout l’impression d’y tuer le temps, sans trop comprendre cette obligation d’y retourner chaque matin.
À certains moments, j’ai tout de même été stimulée dans mon intarissable soif de connaissance. Je pense en particulier à Richard, un enseignant de cinquième année qui m’a donné la permission de faire des exposés une fois par semaine, au retour du diner. Moment d’effervescence que je préparais pendant six jours: j’y résumais avec un enthousiasme débordant—en oubliant un peu de respirer—mes dernières découvertes sur les métiers disparus du 19e siècle, l’histoire tragique des jumelles Dionne ou la chasse aux sorcières de Salem. Avec le recul, je mesure l’incidence qu’a eue cette rare échappée d’un système très restrictif sur le reste de mon parcours scolaire.
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