Les fantômes troublants de Michaëlle Sergile
Une profondeur abyssale se dépose sur les visages qu’elle tisse, les traits de ces personnes noires qu’elle veut faire entrer dans la mémoire collective. Un point à la fois.
Ses films nous dévoilent des phénomènes naturels captés à des échelles de temps et d’espace qui échappent à l’entendement. Pour sa plus récente création, l’artiste a illustré les vestiges d’éruptions volcaniques et d’anciennes forêts datant de 30 à 40 millions d’années, formées à la suite de la dérive des continents.
La créatrice
L’artiste visuelle et cinéaste Malena Szlam est originaire du Chili et vit à Montréal. Elle explore l’image en mouvement au moyen d’une approche expérimentale. Elle utilise des processus analogiques et la pellicule 16 millimètres Ektachrome inversible (film positif) pour créer ses œuvres. S’inscrivant dans le courant du «cinéma géologique», un concept et une pratique ayant émergé ces dernières années, elle emploie des techniques telles que la superposition, la longue exposition, le time-lapse et la méthode du tourné-monté, qui consiste à faire le montage à même la caméra. Combinés, ces procédés donnent naissance à des images riches en densité, textures et contrastes de couleurs.
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Son travail évoque les kits de Playmobil ou de blocs Lego d’une autre époque. L’enfance, en somme, et comme passée à travers un filtre «mid-century». Après tout, les artistes ne sont-ils ou ne sont-elles pas des adultes qui continuent à jouer?
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