Cultiver l’avenir
L’équipe maraichère de la Ferme aux petits oignons revalorise la place de l’agriculture dans la communauté.
Aménagement excessif des espaces sauvages, virage vers le camping de luxe, logique comptable: la gestion des parcs nationaux québécois suscite la grogne chez les puristes du plein air. Ces critiques sont-elles justifiées?
Les espaces sauvages. L’odeur du chasse-moustique. La dichotomie entre aventuriers et grand public. Le «glamour» et la vie de chalet. La quête perpétuelle de nouveaux sommets. La mise en marché de notre patrimoine naturel.
En 2008, la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) adopte une nouvelle tendance qui ne quittera plus ses parcs: le glamping. Ce néologisme, contraction des mots «glamour» et «camping», unit deux termes à priori peu conciliables: l’élégance est rarement au rendez-vous lorsqu’on baigne dans une odeur de chasse-moustique. La mise en marché des tentes Huttopia prouvera pourtant qu’une telle combinaison est possible. Finie, la misère en nature: ces abris de toile possèdent literie, mobilier et attirail pour cuisiner. Un chauffage d’appoint dorlote même les campeurs lors des nuits fraiches. Plus besoin de jouer à Tetris dans le coffre de la voiture en imbriquant le nombre apparemment infini de choses nécessaires pour une virée en forêt. On prend sacs de couchage, bagages, nourriture, bières et on part. Jamais le camping n’a été aussi convivial.
Activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte. Du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.
Voir les forfaitsDéjà membre? Ouvrir une session.L’équipe maraichère de la Ferme aux petits oignons revalorise la place de l’agriculture dans la communauté.
En 2019, l’agronome Louis Robert se faisait montrer la porte du ministère de l’Agriculture pour avoir dénoncé l’ingérence du secteur privé dans la recherche publique sur les pesticides. Marc Séguin—artiste et auteur, mais aussi réalisateur du documentaire La ferme et son État—l’a rencontré pour discuter de l’urgence de préserver nos sols.
Emmanuelle Gendron rencontre des artistes qui réfléchissent au pouvoir de l’art face aux feux de forêt. Une correspondance écrite depuis Chibougamau.
Comment concilier les deux crises qui nous accablent présentement, soit celles des médias et du climat? Notre chroniqueur a pris le pouls d’un domaine en pleine expansion dans les salles de nouvelles: le journalisme environnemental.