«Maple»: les maladresses de David Goudreault

Amélie Panneton
Publié le :
Critique

«Maple»: les maladresses de David Goudreault

David Goudreault est bardé de prix, il a publié une trilogie de bestsellers (La bête), en plus d’avoir été personnifié au Bye Bye 2021. Mais est-ce que son plus récent roman s’avère à la hauteur de la place qu’on lui accorde?

Paru aux Éditions Stanké, le livre raconte l’histoire de Maple Morneau, 57 ans, d’abord rencontrée dans Abattre la bête. On la recroise alors qu’elle arrive aux deux tiers de sa sentence au pénitencier de Joliette. En attendant de retrouver sa liberté, elle a fini son secondaire et lu une tonne de livres, s’est acharnée au gym, a développé des alliances et ouvert des hostilités; il lui reste maintenant LCN, trois à quatre heures par jour, et les faits divers qui ponctuent l’actualité. Deux meurtres commis dans Hochelaga sortent du lot: les victimes ont été forcées de manger leurs propres doigts avant d’être exécutées. Maple, née rue Davidson, se sent «géographiquement interpellée». La maison de transition qui l’accueille à sa sortie, située au cœur du quartier, lui permettra de mener une enquête de proximité dans le monde qui a longtemps été le sien: celui du travail du sexe, d’une marge élimée, de vieilles tavernes qui résistent aux «petits câlisses de cafés branchés».

On entre dans Maple comme dans une pièce emboucanée et bruyante, traversée d’une énergie fébrile qui use les planchers. Frontale, échevelée, les idées arrêtées et l’aphorisme facile, la narratrice éponyme réclame le droit de se raconter elle-même et, un coup partie, de régler ses comptes.

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