Photo: Valérian Mazataud
Montréal-Nord, avril 2013
Photo: Valérian Mazataud
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- Publié dans : Nouveau Projet 04
Photoreportage
Montréal-Nord, avril 2013
Village champêtre devenu ville, elle-même fusionnée avec Montréal au début des années 2000, Montréal-Nord fait jaser. Mais qu’est vraiment cet arrondissement, au-delà des idées préconçues qui le confinent à la pauvreté et à la violence? Cinq ans après la triste «affaire Villanueva», notre photoreporteur est allé à la rencontre de ses communautés haïtienne et italienne, de son histoire et de sa culture.
Chang Lee, un «rappeur évangélique» d’origine haïtienne, en représentation au Café Souljazz. «Je garde la foi», clame-t-il, le doigt pointé vers la lumière blafarde d'un néon. La religion est très présente au quotidien à Montréal-Nord, même chez les jeunes. D'une vingtaine au début des années 2000, le nombre de lieux de culte a grimpé à plus de 100 à la fin 2012, selon la mairie d'arrondissement.
Photo: Valérian Mazataud
Arrivée d’Haïti en 2005, Fortuné Marie-Michèle a ouvert en avril 2013 un petit casse-croute sur la rue Fleury. Selon le recensement de 2006, 14% de la population de l'arrondissement est d’origine haïtienne.
Réunion interreligieuse et intergénérationnelle à la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord, à l’occasion de la fête des Mères. Les enfants de la chorale de l’Église du Nazaréen le Rocher des Siècles avaient pour tâche de distribuer des roses aux mamans présentes. Les habitants sont fiers de la diversité culturelle de leur quartier. Dans les années 1980, «les Italiens hébergeaient toujours des Haïtiens dans leur sous-sol», se souvient Serge Bouchereau, activiste communautaire haïtien depuis les années 1970.Photo: Valérian Mazataud
Les Italiens ont contribué à transformer le village de Montréal-Nord en ville en bonne et due forme; près de 15% de la population de l’arrondissement était encore d’origine italienne, en 2006. Alphonse Fracassi, 77 ans, est le président du Club de l’âge d’or italien du Parc Ottawa. Débarqué au Québec dans les années 1960, il habite Montréal-Nord depuis un demi-siècle.Photo: Valérian Mazataud
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Éric Carrénard est un artiste peintre originaire d’Haïti. Il vend ses œuvres et celles d’autres artistes dans la petite boutique de l’Association culturelle Haïti-Canada, sur le boulevard Henri-Bourassa. Entre les années 1970 et 2006, presque 50 000 Haïtiens se sont installés au Québec, et Montréal-Nord en a accueilli un sur cinq.
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Meneuse de la chorale de sa paroisse, Pina Montagano s’échauffe la voix avant la messe de 10h, qui se tient en italien, chaque dimanche, à l’église Sainte-Gertrude.Photo: Valérian Mazataud
Cérémonie marquant l’anniversaire de naissance de Fredy Villanueva, abattu par un policier alors qu’il se trouvait dans un parc de l’arrondissement, en 2008. Un ami de la famille tient entre ses mains une bougie qu’il protège du vent, avant de la planter dans le sol du petit mémorial. Montréal-Nord s’est ancré dans l’imaginaire de beaucoup de gens avec «l’affaire Villanueva» et l’émeute qui s’est ensuivie.Photo: Valérian Mazataud
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Martha Lamartinière, 18 ans, sur la scène du Café jeunesse multiculturel. Ce soir-là, elle n’a pas réussi à chanter; elle n’a pas pu trouver le rythme. Elle vient ici depuis plusieurs années et aimerait faire carrière dans la chanson. L’arrondissement ne manque pas d'organismes communautaires ou de projets socioculturels; pourtant, il détient toujours la palme du plus bas taux de diplomation de l’agglomération montréalaise.
Photo: Valérian Mazataud
Valérian Mazataud est un photographe français installé à Montréal depuis 2007. Il travaille surtout avec des médias québécois comme Le Devoir, La Presse et L’actualité, et s’intéresse particulièrement aux minorités, aux réfugiés et aux affaires internationales. Il a couvert plusieurs des grands évènements des dernières années, du tremblement de terre en Haïti au printemps arabe, en passant par la sècheresse dans la corne de l’Afrique.
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