L'ombre du succès
ARGENTINE – Dernier témoignage d’un militant engagé contre l’usage massif de produits chimiques dans les champs de son pays.
De part et d’autre de la clôture qui sépare Ville Mont-Royal du quartier de Parc-Extension se déploient les deux extrêmes de la vie montréalaise.
En descendant le boulevard de -l’Acadie dans la brunante, zigzaguant entre les voitures dans le bruit et les gaz d’échappement, je remarque comme chaque fois la clôture qui sépare Ville Mont-Royal du quartier montréalais de Parc-Extension. D’un côté, une longue haie derrière laquelle on se soustrait au monde, une forteresse verte. De l’autre, des immeubles résidentiels délabrés, couverts d’antennes paraboliques, accueillant une des communautés les plus pauvres du Canada.
Je tourne à droite et me stationne sur la rue Saint-Roch, au milieu des nombreuses églises grecques. Je me cherche un condo.
Le quartier est né en 1910, quand la compagnie Park Realty a divisé le territoire en lots résidentiels. Pas de grands projets de trains ni d’aménagement, juste un paquet de terrains pas chers à vendre, devenus une terre d’accueil pour des immigrants européens: Juifs, Ukrainiens, Hongrois, Italiens et Grecs, tous arrivés ici pour fuir la Deuxième Guerre mondiale. Durant les années 1970, d’autres vagues d’arrivées—venues d’Haïti, -d’Amérique centrale, d’Asie, des pays arabes et de Turquie—ont fait du quartier un lieu peuplé à 58% d’immigrants issus de plus d’une centaine de pays.
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