Denis Côté: le cinéaste affranchi
Le réalisateur de Curling et Répertoire des villes disparues revient de loin, et c’est précisément ce qu’il raconte dans son essai à paraitre dans «Nouveau Projet 28.» En voici un avant-gout.
Couper les enfants des discussions graves ou sérieuses, c’est une forme d’adultisme. Un concept encore méconnu que Sarah Poulin-Chartrand aborde, parmi une quarantaine d’autres, dans Nos enfants auront le dernier mot, premier titre de notre nouvelle collection Le temps debout. En voici un extrait.
Les rapports de pouvoir entre adultes et enfants. L’omniprésence des écrans. La foutue pandémie. Les règlements bidons. L’importance de la communication.
Petit souper familial de semaine. Stéphane demande aux enfants s’il y a de nouveaux cas de Covid-19 à l’école. La réponse de Paul? «Aucune idée. On ne nous tient pas au courant de ça, nous.» Son père et moi nous sommes regardé·e·s, sonné·e·s. Paul venait d’énoncer un truc tellement gros, mais tellement intégré que nous n’avions jamais songé à le questionner. Les élèves de cinquième et de sixième année, qui entendaient parler de la pandémie du matin au soir depuis un an, étaient probablement en droit d’être considérés comme des interlocuteurs valides, et qu’on leur transmette certaines informations sur leur milieu de vie, non? Un cas typique d’adultisme.
Proche cousin de l’âgisme, l’adultisme est cette attitude dont nous n’avons à peu près jamais conscience, qui se définit comme l’idée que les adultes sont «meilleur·e·s» que les enfants, ce qui justifierait le pouvoir que les premier·ière·s exercent sur les dernier·ère·s. Un réflexe qui définit presque tous nos rapports à la jeunesse, du moins dans nos sociétés.
Activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte. Du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.
Voir les forfaitsDéjà membre? Ouvrir une session.Le réalisateur de Curling et Répertoire des villes disparues revient de loin, et c’est précisément ce qu’il raconte dans son essai à paraitre dans «Nouveau Projet 28.» En voici un avant-gout.
Avec un humour mordant et une grande liberté de ton, Camille Giguère-Côté nous invite à lutter contre les mille nuances de beige qui envahissent notre existence. Extrait du «Show beige», prochain titre à paraitre dans notre collection «Pièces».
À Montréal, c’est à Cité-des-Prairies que sont exécutées les peines les plus sévères prévues par la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents. Avec la complicité de l’illustratrice Alexandra Dion-Fortin, le sociologue Nicolas Sallée dévoile l’équilibre fragile d’un lieu dont la structure carcérale contredit constamment les visées de réhabilitation.
Dans «Personne ne s’excusera», Aurélie Lanctôt aborde de front une contradiction profonde dans notre conception de la justice: que pour prévenir la violence, nous acceptions de l’exercer à notre tour par l’intermédiaire du système pénal de l’État, et d’ainsi participer à sa reproduction dans notre société.