Quatre raisons de s’inscrire au Marathon d’écriture intercollégial
Écrire pendant 24 heures sans interruption, avec un crayon et beaucoup de café comme seules armes. Voilà le défi que relèveront une centaine d’élèves du cégep dans ce blitz de création qui aura simultanément lieu à Rimouski, à Montréal et à Québec entre le 3 et le 4 novembre.
C’est un évènement littéraire hors-norme parce qu’il flirte avec le concept des sports extrêmes. Fondé en 1991 par les membres du journal étudiant du Cégep André-Laurendeau, à Montréal, le Marathon d’écriture intercollégial s’impose en quelque sorte comme l’antithèse de l’épreuve uniforme de français.
Les participant·e·s y créent en toute liberté, sans contrainte et dans la forme d’écriture qui les fait vibrer, que ce soit le rap, la fiction, l’humour ou la poésie. Tous les styles sont les bienvenus dans ce vaste laboratoire visant à booster la créativité de ceux et celles qui se prêtent au jeu, mais aussi à diffuser leur travail. Au terme de l’exercice, les Services d’édition Guy Connolly publient un recueil comprenant un texte de chaque étudiant·e participant·e.
Le thème de cette année, «Enquête inachevée», réjouira forcément les amateur·trice·s de polars. Au-delà des romans policiers, ce sujet renvoie au processus d’écriture en tant que tel. Écrire, c’est toujours un peu mener une enquête à l’intérieur de soi.
Les étudiant·e·s de tous les cégeps du Québec peuvent participer, peu importe leur lieu de résidence, et grâce aux options de transport qui sont mises à leur disposition par leur établissement scolaire respectif.
Voici pourquoi tu devrais prendre rendez-vous avec ton ou ta responsable de la vie étudiante pour t’inscrire, toi aussi, avant le 13 octobre.
Vivre une expérience humaine incroyable
Normalement, l’écriture est une activité solitaire. On est seul·e face à un calepin ou à l’ordinateur, prisonnier·ère de notre propre silence, avec nos pensées, nos idées et nos souvenirs pour seules sources d’inspiration. Ça peut donner le vertige, surtout après l’isolement forcé par le confinement pendant la pandémie.
Mais le Marathon d’écriture intercollégial rompt avec ce traumatisme et brise un paradigme en juxtaposant l’exercice de rédaction à des rencontres, étanchant ainsi notre soif de rapports humains. C’est un prétexte pour se lier d’amitié avec des personnes qui partagent notre passion et qui viennent des quatre coins du Québec.
- Photo: Gilbert Forest
Dépasser ses limites
Le Marathon d’écriture intercollégial a lieu dans trois institutions collégiales différentes: au Cégep André-Laurendeau de Montréal, au Cégep Garneau de Québec et au Cégep de Rimouski. Partout, la course commence à 13h30 le vendredi pour se terminer à la même heure le samedi. Autant dire que l’activité porte bien son nom.
Le défi est d’autant plus grand qu’il doit se réaliser à jeun. Contexte scolaire oblige, la consommation d’alcool et de drogues n’est pas tolérée, ce qui pousse les participant·e·s à transcender la fatigue par la force de leur esprit. C’est un mal pour un bien: forcément, les textes qui en sortent sont bien meilleurs et surtout plus cohérents que tout ce qu’on aurait pu écrire sous influence.
«Le Marathon d’écriture est un évènement formidable qui m’a permis de me dépasser tout en rencontrant des gens extraordinaires, en plus de développer des notions dans un domaine que j’adore: l’écriture!» résume l’ancien participant et étudiant Charles-David Desrochers.
Courir la chance de gagner des prix
Au-delà des liens qu’on y tisse et des notions d’écriture qu’on y acquiert, cette activité panquébécoise réserve un créneau à une compétition de fort calibre. Dans l’horaire, deux heures sont vouées à la production d’un texte en prose qui sera évalué par un jury prestigieux, composé de personnalités telles que le conseiller linguistique de Radio-Canada, Guy Bertrand, et l’éditrice de la maison XYZ, Myriam Caron Belzile.
C’est ce comité de professionnel·le·s trié·e·s sur le volet qui décidera du texte gagnant de la 33e édition. Par ailleurs, l’auteur ou l’autrice primé·e verra ses mots publiés dans les pages de Nouveau Projet 26.
Des tirages sont aussi organisés. Des licences des logiciels Antidote et Tap’Touche seront ainsi remises par Druide aux auteur·trice·s des meilleurs textes du concours littéraire, en plus de piles de livres neufs offerts par des librairies partenaires.
Apprendre d’auteur·trice·s chevronné·e·s
Au fil des ans, de grandes plumes se sont succédé à titre de président·e·s d’honneur du Marathon d’écriture intercollégial. Parmi elles: Evelyne de la Chenelière, Nelly Arcan, Georges-Hébert Germain, Claude Meunier, Stanley Péan et Janette Bertrand.
- Photo: Gilbert Forest
Cette année, l’honneur revient au dramaturge Michel Marc Bouchard, à qui l’on doit notamment Les feluettes, Tom à la ferme (adapté au cinéma par Xavier Dolan), Les muses orphelines et bien d’autres œuvres théâtrales marquantes.
Des ateliers de perfectionnement ont également lieu pendant l’évènement grâce à la participation de l’UNEQ et du gouvernement du Québec. En novembre, ces courts séminaires seront animés par le rappeur Greg Beaudin (membre des Dead Obies), la romancière Myriam Vincent, l’humoriste Jérémie Larouche, les autrices Annie Laurin et Michèle Ouellette (du balado Captives) et l’essayiste Camille Toffoli—qui a également cofondé la librairie L’Euguélionne, à Montréal.
Le plan de match
Question de ne pas avoir l’impression de plonger dans l’inconnu, voici ce qui attend ceux et celles qui participeront au 33e Marathon d’écriture intercollégial.
13h45: Écriture libre
14h30: Pause
14h45: Atelier sur l’écriture dramaturgique avec Michel Marc Bouchard
16h: Pause
16h15: Concours littéraire (première partie)
17h30: Souper
18h15: Concours littéraire (deuxième partie)
19h15: Pause
19h30: Atelier sur le suspense avec Myriam Vincent
21h: Pause
21h15: Atelier sur la parodie avec Jérémie Larouche
22h45: Pause
23h: Écriture libre
0h: Atelier sur le rap avec Greg Beaudin
1h30: Pause
1h45: Le courrier du temps
3h: Pause
3h30: Atelier surprise
5h: Yoga et douches
6h15: Écriture libre
7h: Déjeuner
8h: Atelier sur les baladodiffusions avec l’équipe de Captives
9h30: Pause
9h45: Écriture libre
10h30: Pause
11h: Atelier sur les essais littéraires avec Camille Toffoli
13h: Annonce des textes gagnants
Le Réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec (RIASQ) est une corporation à but non lucratif, créée en 1995, qui œuvre au développement d’activités éducatives de loisir culturel pour les étudiants·e·s du milieu collégial. Affilié à la Fédération des cégeps, le RIASQ regroupe la grande majorité des services d’animation culturelle des collèges, centres d’études ou campus du Québec, publics et privés.
Texte commandé par le Réseau intercollégial des activités socioculturelles du Québec (RIASQ) et réalisé par le Studio A10 dans le respect de ses lignes directrices.
Pour consulter les autres articles collaboratifs: atelier10.ca/nouveauprojet/type/partenaire