S’habiller comme Paul Piché en 1977

Jonathan Livernois
Publié le :
Ailleurs à Atelier 10

S’habiller comme Paul Piché en 1977

Comment expliquer la popularité des vestes Mackinaw, ces chemises en flanelle aux carreaux noir et rouge? Dans cet extrait de La route du Pays-Brûlé, notre Document 09, l’essayiste se demande pourquoi les rats de ville d’aujourd’hui se vêtissent comme les rats des champs d’autrefois.

Jonathan Livernois

Dans le quotidien Le Soleil de Québec, on annonçait récemment le retour en force du motif Buffalo (les carreaux noirs et rouges). Cela n’a rien pour me surprendre. À l’université où j’enseigne, on vend des sacs d’école et des couvertures à carreaux. Dans un grand magasin, on vend des mouchoirs de poche à carreaux, des cravates à carreaux, des chandails à carreaux, des bas à carreaux, des coussins à carreaux, des sous-vêtements à carreaux. C’est l’heure du lumbersexual: bottes lourdes, barbes longues, bas de laine, froc de chasse. Ce serait à l’image du chanteur Paul Piché en 1977 si ce n’était pas ironique et au deuxième—voire au troisième—degré. Bizarrement, comme si j’avais prévu le coup, je porte depuis quatre ans la veste Mackinaw de mon grand-père Jimmy. Mon originalité est compromise.

Abonnez-vous!

Activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte. Du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.

Voir les forfaits

Continuez sur ce sujet

  • Société

    «La cartomancie du territoire», de la scène à l’écran

    Près de dix ans après avoir parcouru les réserves autochtones du Québec, Philippe Ducros a fait de sa pièce «La cartomancie du territoire» un film, qui sera projeté pour la première fois dans le cadre du Festival de Cinéma de la Ville de Québec. À cette occasion, voici la première scène du texte original, publié dans notre collection «Pièces».

  • Société

    Guillaume Chapnick: révéler ses vulnérabilités

    Une histoire familiale multiculturelle, un réseau stimulant et des talents variés: la créativité du jeune comédien et auteur de «Chevtchenko», prochaine pièce à paraitre chez Atelier 10, s’abreuve à de nombreuses sources et promet le meilleur pour l’avenir.

  • Société

    Voyage lumineux au fond de nous-mêmes

    Debbie Lynch-White se réapproprie les insultes qui ont été proférées à son endroit dans ce texte qui place un projecteur sur l’horreur de la violence verbale. Des mots écrits en guise de contrepoint pour «Pisser debout sans lever sa jupe» d’Olivier Arteau, notre «Pièce 38».

  • Société

    La laideur

    Les gens qui ont voyagé le savent: s’il y a bien quelque chose d’universel, en ce bas monde, c’est la laideur des chemins qui mènent des aéroports aux centres des villes. Dans «La vie habitable», notre «Document 06», la femme de théâtre Véronique Côté s’intéresse au morne décor des banlieues.

Atelier 10 dans votre boite courriel
S'abonner à nos infolettres