Denis Côté: le cinéaste affranchi
Le réalisateur de Curling et Répertoire des villes disparues revient de loin, et c’est précisément ce qu’il raconte dans son essai à paraitre dans «Nouveau Projet 28.» En voici un avant-gout.
Comment expliquer la popularité des vestes Mackinaw, ces chemises en flanelle aux carreaux noir et rouge? Dans cet extrait de La route du Pays-Brûlé, notre Document 09, l’essayiste se demande pourquoi les rats de ville d’aujourd’hui se vêtissent comme les rats des champs d’autrefois.
Dans le quotidien Le Soleil de Québec, on annonçait récemment le retour en force du motif Buffalo (les carreaux noirs et rouges). Cela n’a rien pour me surprendre. À l’université où j’enseigne, on vend des sacs d’école et des couvertures à carreaux. Dans un grand magasin, on vend des mouchoirs de poche à carreaux, des cravates à carreaux, des chandails à carreaux, des bas à carreaux, des coussins à carreaux, des sous-vêtements à carreaux. C’est l’heure du lumbersexual: bottes lourdes, barbes longues, bas de laine, froc de chasse. Ce serait à l’image du chanteur Paul Piché en 1977 si ce n’était pas ironique et au deuxième—voire au troisième—degré. Bizarrement, comme si j’avais prévu le coup, je porte depuis quatre ans la veste Mackinaw de mon grand-père Jimmy. Mon originalité est compromise.
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Voir les forfaitsDéjà membre? Ouvrir une session.Le réalisateur de Curling et Répertoire des villes disparues revient de loin, et c’est précisément ce qu’il raconte dans son essai à paraitre dans «Nouveau Projet 28.» En voici un avant-gout.
Avec un humour mordant et une grande liberté de ton, Camille Giguère-Côté nous invite à lutter contre les mille nuances de beige qui envahissent notre existence. Extrait du «Show beige», prochain titre à paraitre dans notre collection «Pièces».
À Montréal, c’est à Cité-des-Prairies que sont exécutées les peines les plus sévères prévues par la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents. Avec la complicité de l’illustratrice Alexandra Dion-Fortin, le sociologue Nicolas Sallée dévoile l’équilibre fragile d’un lieu dont la structure carcérale contredit constamment les visées de réhabilitation.
Dans «Personne ne s’excusera», Aurélie Lanctôt aborde de front une contradiction profonde dans notre conception de la justice: que pour prévenir la violence, nous acceptions de l’exercer à notre tour par l’intermédiaire du système pénal de l’État, et d’ainsi participer à sa reproduction dans notre société.