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Sauver le monde par prélèvements automatiques

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Bédéreportage

Sauver le monde par prélèvements automatiques

Au sein des organismes non gouvernementaux (ONG), le processus de collecte de fonds s’est profondément modifié. Après le publipostage et les grands évènements médiatiques comme les téléthons, qui prévalaient dans les années 1980, la tendance est désormais au recrutement de donateurs dans la rue.

En raison de cette méthode instaurée il y a une quinzaine d’années, la figure du militant impliqué sur le terrain—ou du moins dans les réunions de l’organisation—disparait un peu plus encore derrière celle du payeur anonyme, à qui on prélève chaque mois un montant sur son compte bancaire. Le recruteur, quant à lui, n’est plus directement membre de l’ONG: travailleur temporaire choisi pour ses compétences relationnelles plutôt que pour sa connaissance de la cause, il relève d’une agence de collecte de fonds.

Loin de réduire ce dernier à un simple vendeur, le chercheur Sylvain Lefèvre s’intéresse à la part d’enchantement et d’engagement qui rend ce travail possible, parfois au prix de difficultés et de certaines ambigüités. Basé sur des centaines d’heures d’entretiens et d’observation, le bédéreportage qui suit en souligne quelques-unes.

Scénario et dialogues: Sylvain Lefèvre

Dessin: Julie Rocheleau


Docteur en sciences politiques, Sylvain Lefèvre est professeur à l’UQAM et chercheur au Centre OSE (Organisations, Sociétés, Environnement). Depuis une dizaine d’années, il s’intéresse à l’action collective et à la philanthropie. Il a notamment publié ONG & Cie. Mobiliser les gens, mobiliser l’argent (Presses Universitaires de France, 2011).

Illustratrice et dessinatrice de bandes dessinées (Dargaud, Glénat Québec, La Pastèque), Julie Rocheleau habite et travaille à Montréal.

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