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Qui peut vraiment mettre sa face sur un poteau en 2025?
Joëlle Rouleau, qui a dirigé l’essai Télévision queer, s’interroge sur l’omniprésence des personnages LGBTQ+ sur nos écrans.
J’aime concevoir le queer comme une substance informe et gélatineuse, qu’on ne peut contenir ou contrôler. Pour moi, le queer représente une viscosité qui s’infiltre dans tout et partout, une chose à la fois dégueulasse et amusante, un goo1Goo est entendu ici comme de la glue, quelque chose de gluant, de la boue. Bref, ce goo est une matière informe, gélatineuse, répugnante et amusante à la fois. qui résume le caractère collant, glissant des frontières, l’ambigüité et la tension qui composent le queer en tant que culture, genre, identité, politique et théorie.
En tant que spécialiste des études culturelles, je considère qu’il est antithétique de chercher à intégrer la culture queer dans une conceptualisation prédéterminée. Pourquoi, en effet, essayer de cerner et de retenir le goo? Je préfère largement utiliser l'expression «sensibilités queer2Voir les ouvrages de Lorena Muñoz (2010) et Catherine J. Nash (2010).» pour décrire ce que je veux dire lorsque je parle de queerness ou d’état queer. Cela offre une conception plus vaste et mouvante des cultures queer, et souligne la nécessité de ne pas catégoriser ce qui est ou n’est pas queer, ce qui appartient ou n’appartient pas au goo.
De façon générale, j’hésite à me demander si une représentation médiatique est fidèle ou non à une catégorie identitaire précise — une question pourtant si chère à mes étudiant·e·s, aux journalistes qui me contactent et aux ami·e·s et parents qui discutent de la forte augmentation des représentations LGBTQ+ à la télévision.
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