Olivier Choinière: frissonner d’horreur, ensemble
Sur scène comme dans «Nouveau Projet», le dramaturge donne libre cours à sa passion pour les scénarios dystopiques et sanglants.
Réfléchir à la fatigue, c’est d’abord et avant tout chercher à la circonscrire. C’est la tâche à laquelle Véronique Grenier s’est attelée pour pondre notre Document 22. Un ouvrage étonnant où se côtoient Kant et Rihanna.
Pourquoi la fatigue?
Lorsque Nicolas m’a demandé si je voulais collaborer à la collection et, si oui, quels sujets m’inspiraient, c’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit: la fatigue. Probablement parce que c’est un état que je connais bien, depuis longtemps, et dans ses multiples formes. J’ai eu l’impression que je pouvais me commettre à essayer de la réfléchir, à ma mesure. J’ai aussi eu cet espoir que certaines personnes se retrouveraient dans mes mots, que je ferais le tour de leur fatigue à elles, que ça deviendrait «notre» fatigue, un poids réparti sur quelques épaules.
On te connait surtout pour ton récit Hiroshimoi (2016), pour tes recueils de poésie Chenous (2017) et Carnet de parc (2019), aux Éditions de Ta Mère et pour Colle-moi (2020) à la Courte échelle. À boutte est ton premier essai. Comment as-tu abordé l’écriture de ce livre?
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Dans son documentaire «Le plein potentiel», la cinéaste Annie St-Pierre infiltre l’industrie du bienêtre. À travers elle, on se promène des bains d’eau glacée à la zoothérapie, en passant par le sadomasochisme et la rigolothérapie. Vaste programme, comme on dit.
Unique au monde, l’émission radiophonique «Souverains anonymes» donne un micro à des détenus (ceux de la prison de Bordeaux). Après avoir porté ce projet à bout de bras pendant 35 ans, le réalisateur et animateur Mohamed Lotfi s’apprête à tirer sa révérence. On l’a rencontré, et il a insisté pour qu’on le tutoie.
On peut être mère et tenir les nullipares en estime, et vice versa. En phase avec le commentaire de «Nouveau Projet 29», articulé autour de la production littéraire des femmes sans enfants, cette conversation entre Laurence Côté-Fournier (mère de trois enfants) et notre cheffe de pupitre numérique (mère de personne) vise à rapprocher ces deux solitudes.