Olivier Choinière: frissonner d’horreur, ensemble
Sur scène comme dans «Nouveau Projet», le dramaturge donne libre cours à sa passion pour les scénarios dystopiques et sanglants.
Melyssa Elmer aime faire rayonner les artistes de la relève. Mais elle est aussi la grande amie de notre collaboratrice Safia Nolin. Une amitié qui leur donne la force de résistance nécessaire, et la foi, pour rester debout. Envers et contre tou·te·s.
Une relation qui donne de la lumière. Les émotions sombres et les graffitis haineux. Les soins palliatifs. Les road trips, les gars toxiques et la maternité.
Melyssa Elmer, je l’ai rencontrée à un show de DJ Champion le 28 février 2014. Je venais tout juste de débarquer à Montréal, un mois auparavant, et j’habitais avec mon ami Marc Lab sur Moreau, dans Hochelaga. Dans ce temps-là, j’étais un peu sotte. J’avais pas une cenne, pas de carte d’assurance maladie, je fumais des clopes pis des joints comme une cheminée, j’avais les yeux remplis de rêves, et la gorge nouée par la soif de découvrir le monde. Faut comprendre que j’arrivais de Saint-Ferréol, où j’habitais avec ma sœur, ma mère, nos deux chiens et nos quatre chats. J’étais toute pétée, physiquement et émotionnellement.
Je sortais d’une pénombre sociale qui avait duré pas mal toute ma vie. J’avais en poche un contrat de disque tout frais, ce qui, pour moi à l’époque, valait de l’or. Bonsound m’invitait à aller voir les spectacles que je voulais, j’étais curieuse comme un enfant de quatre ans dans l’aire de jeux de McDonald’s, je disais oui tout le temps. C’est ce qui m’a amenée à me rendre à l’église Saint-Jean-Baptiste cette soirée-là de février.
Depuis, chaque année, Mel m’envoie un petit message vocal sur Messenger pour me souhaiter «bonne fête d’amitié». Comme une ado. C’est de même que je me suis dit que j’allais l’approcher, au mois de mai dernier…
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