Anthony Lafrenière-Gélinas: une promesse de nouveauté

Élisa Marchildon
Publié le :
L’entrevue

Anthony Lafrenière-Gélinas: une promesse de nouveauté

La liste des défis auxquels font face les élu·e·s municipaux·ales ne cesse de s’allonger, des commentaires haineux sur les réseaux sociaux aux changements climatiques. Pourtant, des candidat·e·s continuent de se présenter—et de se représenter. Nouveau Projet est allé à leur rencontre pour les questionner sur les raisons de leur engagement.

Entrepreneur spécialisé dans l’évènementiel, Anthony Lafrenière-Gélinas est aussi pompier à temps partiel à Notre-Dame-du-Mont-Carmel. Âgé de 23 ans, il se présente pour la première fois cet automne comme conseiller municipal dans le district numéro 7 de Sainte-Flore–Grand-Mère, à Shawinigan.


Pourquoi avez-vous décidé de vous présenter au municipal?

Je me suis toujours impliqué dans la communauté et j’ai remarqué des enjeux économiques et de revitalisation. J’aurais pu m’assoir sur mon steak, mais au lieu de ça, j’ai décidé de me présenter. J’étais assez confiant en mes capacités, et je savais que la conseillère du secteur partait. J’ai saisi l’occasion en me disant qu’il y avait là une place pour la relève et la nouveauté.

Les décisions au municipal sont celles qui ont le plus d’effet au quotidien: l’eau potable, les égouts, les poubelles, etc. C’est le niveau où tu peux travailler avec les citoyens directement et où tu peux lancer des projets et les accomplir.

Je ne vois pas nécessairement le rôle de conseiller municipal comme un métier. Moi, je suis entrepreneur et je suis pompier, ce sont mes deux emplois dans la vie de tous les jours. Aider les gens et m’impliquer dans la société dans mon rôle d’élu, je le vois plus comme une vocation. Je donne quatre ans de ma vie pour les citoyens, pour mon secteur, pour faire une différence. 

Publicité

Selon vous, quelles sont les conséquences d’être élu?

Je suis entrepreneur depuis l’âge de 16 ans. Quand tu pilotes des projets dans la communauté, les gens ont habituellement des commentaires positifs. Au niveau municipal, on ne peut pas se faire aimer par tout le monde, et c’est possible qu’il y ait des gens qui m’écrivent des bêtises.

C’est sûr qu’avec les réseaux sociaux, c’est plus facile de passer des commentaires haineux, mais je ne pense pas nécessairement que c’est un enjeu. Je pense que je vais me faire une carapace. Ça fait partie du jeu, certains vont me féliciter et d’autres vont faire des commentaires négatifs, il faudra que je sois attentif aux deux.


Élisa Marchildon est étudiante au baccalauréat en journalisme à l’UQAM et stagiaire à Nouveau Projet. Elle s’intéresse aux enjeux sociaux et culturels dans une optique de journalisme de proximité.

Continuez sur ce sujet

  • Société

    Micha Horswill: combattre le cynisme par la transparence

    La liste des défis auxquels font face les élu·e·s municipaux·ales ne cesse de s’allonger, des commentaires haineux sur les réseaux sociaux aux changements climatiques. Pourtant, des candidat·e·s continuent de se présenter—et de se représenter. «Nouveau Projet» est allé à leur rencontre pour les questionner sur les raisons de leur engagement.

  • Culture

    Chloé Cinq-Mars: la face sombre de la maternité

    Dans «Peau à peau», sorti en salle le 3 octobre, la réalisatrice québécoise Chloé Cinq-Mars emprunte les codes du film d’horreur pour aborder de front la dépression postpartum. À travers l’histoire d’une jeune mère à la dérive, incarnée par Rose-Marie Perreault, elle en profite aussi pour pointer les lacunes criantes de la prise en charge des soins en santé mentale au Québec.

  • Société

    Cathy Wong: insuffler de l’oxygène au collectif

    La liste des défis auxquels font face les élu·e·s municipaux·ales ne cesse de s’allonger, des commentaires haineux sur les réseaux sociaux aux changements climatiques. Pourtant, des candidat·e·s continuent de se présenter—et de se représenter. «Nouveau Projet» est allé à leur rencontre pour les questionner sur les raisons de leur engagement.

  • Culture

    Olivier Choinière: frissonner d’horreur, ensemble

    Sur scène comme dans «Nouveau Projet», le dramaturge donne libre cours à sa passion pour les scénarios dystopiques et sanglants.

Atelier 10 dans votre boite courriel
S'abonner à nos infolettres