Ce qu’on a vu—octobre 2025
Théâtre, danse, cinéma... Voici les recommandations de l'équipe de «Nouveau Projet» ce mois-ci.

Ses affiches ont notamment fait les beaux jours du mouvement étudiant au Québec. Avec le livre Motifs raisonnables, l’illustrateur et auteur Clément de Gaulejac revisite son corpus de pancartes, et notre mémoire collective par la même occasion.
Clément de Gaulejac
On plonge dans «l’eau tiède» avec le dessinateur qui se cache derrière ce sobriquet aquatique, un certain Clément de Gaulejac, un espèce de caricaturiste nouveau genre—puisqu’il donne ouvertement dans le militantisme. Joliment mis en page, son bouquin s’impose comme une classe de rattrapage sur notre histoire politique récente, du Printemps érable à aujourd’hui. Une occasion pour découvrir les talents d’auteur de cet affichiste multitalentueux qui publie aussi aux éditions du Quartanier, et dont la plume limpide rappelle celle du regretté François Blais.
— Catherine Genest, cheffe de pupitre numérique
Mêlant l’autofiction à l’essai, ou l’essai à l’autofiction, au récit personnel, Encore est un «conte de la toxicomanie tranquille» qui examine le rapport de l’autrice Marie Darsigny à l’alcool et à la drogue. Sans tomber dans les clichés misérabilistes, romantiques par extension, ce livre nous présente une réalité à la fois intime et sociale qui frappe comme un coup de gong. Dans un paysage littéraire souvent massivement conformiste, on remercie Marie Darsigny d’exister, de mener cette lutte envers elle-même (et envers tout le reste) qui en inspirera certainement d’autres.
—Héloïse Henri, collaboratrice
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Paru en 1985 mais revu cette année aux Éditions de Minuit à partir des tapuscrits originaux et d’un texte resté inédit, «La mémoire et les jours» de Charlotte Delbo ressurgit comme une œuvre brulante d’actualité, entre mémoire des camps et solidarité face aux violences qui se répètent aujourd’hui encore.

Avec ses compositions élégantes et sans artifice, la jeune Canadienne Noeline Hofmann insuffle au country traditionnel toute la force brute et la poésie des plaines de l’Ouest.

Si vous êtes à la recherche d’un bon plan cinéma-maison, vous l’avez trouvé: «Sorry, Baby», premier long-métrage de l’audacieux·se Eva Victor, qui dresse avec délicatesse et une pointe d’humour le portrait d’une jeune femme qui tente de reprendre pied après un traumatisme.