Ce qu’on a vu—mars 2025
Les courts métrages ont occupé le haut de l’affiche ces jours derniers avec REGARD, au Saguenay, et le FIFA, à Montréal. «Nouveau Projet» était des deux festivals, et voici les films qui s’y sont démarqués.
Un film apocalyptique, mais stylé, un dessin animé attendrissant, une enquête journalistique sur un brigand de Trois-Rivières et un documentaire montréalais qui apaise l’âme... Nos suggestions audiovisuelles du moment sont pour le moins variées.
Alpha_02: le mystère Alexandre Cazes, de Frédéric Nassif
Rares sont les enquêtes journalistiques aussi prenantes et fertiles que celle qui se déploie dans cette docusérie sur Alexandre Cazes, le Trifluvien aux origines modestes devenu géant du dark web. Les journalistes Simon Coutu et Monic Néron, véritables svengalis en leur genre, ont réussi à tirer les vers du nez à la mère, au père, aux ami·e·s, à l’ex-blonde et la veuve de l’énigmatique personnage qui avait refait sa vie en Thaïlande. Et le résultat est digne d’un roman d’espionnage!
— Catherine Genest, cheffe de pupitre numérique
Ernest et Célestine: le voyage en Charabie, de Julien Cheeng et Jean-Christophe Roger
Inspiré de la célèbre série de livres jeunesse du même nom, ce deuxième film d’animation dédié à l’amitié entre un gros ours incompris et une souris orpheline n’a rien à envier au premier qui avait remporté l’Oscar du meilleur film d’animation en 2014. Cette fois, les deux se retrouvent sur les terres natales d’Ernest, l’adorable rongeur, où l’on découvre que son influente famille a fait interdire la musique. Vivre sans musique? Impossible! Ernest et Célestine se lancent sans hésiter dans la résistance et découvrent la rigueur d’une société empêtrée dans ses traditions. Une œuvre qui réussit l’incroyable pari de s’adresser à un très jeune public, et aux grandes sœurs, et aux grands frères, et même aux parents, grâce à ses multiples niveaux de lecture, à un scénario trépidant, et surtout à l’incomparable douceur qui se dégage du dessin et qui ne laisse personne indifférent.
— Maud Brougère, secrétaire de rédaction
Activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte. Du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.
Voir les forfaitsDéjà membre? Ouvrir une session.Les courts métrages ont occupé le haut de l’affiche ces jours derniers avec REGARD, au Saguenay, et le FIFA, à Montréal. «Nouveau Projet» était des deux festivals, et voici les films qui s’y sont démarqués.
Basia Bulat crée une musique à son image: tendre, mais jamais plate. L’autrice-compositrice-interprète francophile, et Montréalaise d’adoption, est toujours aussi inspirée qu’à ses débuts au tournant du millénaire.
Né à Vancouver d’un père québécois et d’une mère américaine, avant de déménager en Virginie, puis de faire ses études au Vermont, Deni Ellis Béchard est de ces Nord-Américains bilingues qui enrichissent la scène littéraire anglophone. Son plus récent ouvrage vient d’être traduit aux éditions Écosociété.
Dans «Une langue universelle», Matthew Rankin crée des ponts entre les solitudes, la belle province et le rest of Canada, et les gens qui parlent français, anglais et perse. Un long-métrage hors normes (son deuxième en carrière) qui vient confirmer son importance sur la scène cinématographique.