Ce qu’on a vu—janvier 2025
Des œuvres pillées en Afrique continuent de profiter à nombre d'institutions muséales occidentales. Entre en scène le mouvement de décolonisation de l’art, immortalisé à l’écran dans un documentaire de Mati Diop.
Un film apocalyptique, mais stylé, un dessin animé attendrissant, une enquête journalistique sur un brigand de Trois-Rivières et un documentaire montréalais qui apaise l’âme... Nos suggestions audiovisuelles du moment sont pour le moins variées.
Alpha_02: le mystère Alexandre Cazes, de Frédéric Nassif
Rares sont les enquêtes journalistiques aussi prenantes et fertiles que celle qui se déploie dans cette docusérie sur Alexandre Cazes, le Trifluvien aux origines modestes devenu géant du dark web. Les journalistes Simon Coutu et Monic Néron, véritables svengalis en leur genre, ont réussi à tirer les vers du nez à la mère, au père, aux ami·e·s, à l’ex-blonde et la veuve de l’énigmatique personnage qui avait refait sa vie en Thaïlande. Et le résultat est digne d’un roman d’espionnage!
— Catherine Genest, cheffe de pupitre numérique
Ernest et Célestine: le voyage en Charabie, de Julien Cheeng et Jean-Christophe Roger
Inspiré de la célèbre série de livres jeunesse du même nom, ce deuxième film d’animation dédié à l’amitié entre un gros ours incompris et une souris orpheline n’a rien à envier au premier qui avait remporté l’Oscar du meilleur film d’animation en 2014. Cette fois, les deux se retrouvent sur les terres natales d’Ernest, l’adorable rongeur, où l’on découvre que son influente famille a fait interdire la musique. Vivre sans musique? Impossible! Ernest et Célestine se lancent sans hésiter dans la résistance et découvrent la rigueur d’une société empêtrée dans ses traditions. Une œuvre qui réussit l’incroyable pari de s’adresser à un très jeune public, et aux grandes sœurs, et aux grands frères, et même aux parents, grâce à ses multiples niveaux de lecture, à un scénario trépidant, et surtout à l’incomparable douceur qui se dégage du dessin et qui ne laisse personne indifférent.
— Maud Brougère, secrétaire de rédaction
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Lou-Adriane Cassidy rompt avec la banalité et consolide sa place au prochain gala d’ADISQ avec une chanson forte, «Dis-moi dis-moi dis-moi», qui laisse présager le meilleur en vue de la sortie de son troisième album studio.
Si la pratique du tatouage existe depuis des millénaires, elle a connu une expansion fulgurante au Canada depuis quelques années; aujourd’hui, plus d’un tiers des Canadien·ne·s en auraient au moins un. Le livre «Needle Work» propose une histoire érudite, rocambolesque et imagée de ce monde en ébullition.
Résolution pour la nouvelle année: sortir des sentiers battus, découvrir des auteur·trice·s qu’on ne voit pas dans les palmarès des meilleures ventes ou à «Tout le monde en parle». Parce que la littérature fleurit au-delà des vedettes.