Ils et elles sont passé·e·s maitres dans l’art d’arborer leur plus beau sourire en restant de longues heures debout, sans fléchir. Quatre de ces employé·e·s du commerce au détail se confient à nous.
Nos spécialistes
Justine
10 ans d’expérience
Bécancour
Pierre-Antoine
5 ans d’expérience
Deux-Montagnes
Diane
24 ans d’expérience
Lévis
Mélanie
7 ans d’expérience
Pierrefonds
Ça nous crève le cœur quand vos fonds sont insuffisants.
Diane a passé près d’un demi-siècle comme caissière dans la grande région de Québec. Elle a exercé son métier à l’épicerie, dans une banque, un bureau de poste et une pharmacie. Du monde, elle en a servi. Et elle a malheureusement croisé plusieurs personnes qui ont manqué de liquidité. C’est sans parler des nombreuses cartes de débit ou de crédit qui se sont vues refusées. Même après 24 ans, elle avoue ne pas s’y habituer.
«Je peux pas vous dire le nombre de fois où j’aurais eu envie de donner un petit 2$ à mes client·e·s. Il faut le faire, parce qu’on s’entend que j’ai pas un très gros salaire.»
Dans un contexte où la facture du panier d’épicerie ne cesse d’augmenter, Diane se sent parfois même mal d’indiquer le montant à payer à sa clientèle.
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Au Québec, les services de garde en milieu scolaire célèbreront leurs 40 ans en 2025. Celles (ce sont en très grande majorité des femmes) qui les portent à bout de bras se sont levées pour obtenir de meilleures conditions de travail lors du plus récent Front commun, mais on entend encore trop peu parler de leur réalité.
On les reconnait à leurs larges T-shirts de couleurs vives, tous identiques, qu’ils et elles portent en bordure des parcs municipaux. Chaque été, des milliers d’adolescent·e·s sont engagé·e·s par les Villes pour amuser les enfants du Québec. Mais qu’est-ce que ces jeunes qui prennent soin de ceux et de celles des autres se gardent bien de communiquer aux parents?
Entrées dans la littérature notamment grâce à Caroline Dawson et Florence Aubenas, les femmes de ménage demeurent, à cause de la nature de leur métier qui commande la discrétion, quasi absentes de l’espace public, voire invisibilisées. Trois d’entre elles ont accepté de nous parler de cet emploi qui vient avec son lot de préjugés.
À l’heure de l’inflation et des commentaires qui pullulent sur Google Maps, les conditions de travail semblent se détériorer dans le milieu de la restauration. C’est du moins ce qu’on déduit après discussion avec quatre serveur·euse·s.