Ce que votre caissier·ière n’ose pas vous dire
Ils et elles sont passé·e·s maitres dans l’art d’arborer leur plus beau sourire en restant de longues heures debout, sans fléchir. Quatre de ces employé·e·s du commerce au détail se confient à nous.
Chaque jour, des conducteur·trice·s Uber s’arrangent pour déjouer l’application et faire grimper les prix à l’aéroport. Cette information, comme bien d’autres, est venue à nos oreilles après discussion avec trois chauffeur·euse·s du grand Montréal.
Nos spécialistes
Karim
Montréal
8 ans d’expérience
*Nous avons changé l’identité de ce chauffeur à sa demande
Jean
Longueuil
6 ans d’expérience
Marie-Pier
Montréal
1 an d’expérience
«Ça nous énerve d’attendre.»
Contrairement aux taxis traditionnels, les véhicules utilisés pour Uber n’ont pas de compteur, de cadrans numériques qui donnent un sens au dicton «le temps, c’est de l’argent».
Par conséquent, les retardataires irritent particulièrement les chauffeuses comme Marie-Pier. «On est tellement peu payés. Honnêtement, tu ne devrais pas appeler un Uber si tu n’es pas vraiment prête ou prêt.»
«L’autre truc qui est poche, c’est lorsque quelqu’un appelle pour aller du point A au point B, mais qu’il demande que je le débarque entre les deux pour aller chercher des trucs ou son enfant à la garderie, et que je l’attends pendant dix minutes. Tu peux pas vraiment lui dire non sur le coup. Et comme la course est prépayée, je perds de l’argent.»
Activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte. Du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.
Voir les forfaitsDéjà membre? Ouvrir une session.Ils et elles sont passé·e·s maitres dans l’art d’arborer leur plus beau sourire en restant de longues heures debout, sans fléchir. Quatre de ces employé·e·s du commerce au détail se confient à nous.
Au Québec, les services de garde en milieu scolaire célèbreront leurs 40 ans en 2025. Celles (ce sont en très grande majorité des femmes) qui les portent à bout de bras se sont levées pour obtenir de meilleures conditions de travail lors du plus récent Front commun, mais on entend encore trop peu parler de leur réalité.
On les reconnait à leurs larges T-shirts de couleurs vives, tous identiques, qu’ils et elles portent en bordure des parcs municipaux. Chaque été, des milliers d’adolescent·e·s sont engagé·e·s par les Villes pour amuser les enfants du Québec. Mais qu’est-ce que ces jeunes qui prennent soin de ceux et de celles des autres se gardent bien de communiquer aux parents?
Entrées dans la littérature notamment grâce à Caroline Dawson et Florence Aubenas, les femmes de ménage demeurent, à cause de la nature de leur métier qui commande la discrétion, quasi absentes de l’espace public, voire invisibilisées. Trois d’entre elles ont accepté de nous parler de cet emploi qui vient avec son lot de préjugés.