J’ai besoin de mon fix de théâtre. J’y vais pour en sortir transformée. Pour éclater d’un rire que je ne me connaissais pas, pour apprendre, pour réfléchir différemment, pour être envoutée par des interprètes charismatiques, je m’abreuve de leurs lumières. Des fois, j’en reviens juste pas, de ce que je vois, de ce que j’entends, de ce que je vis. J’adore les shows où cette chose-là est poussée à son paroxysme jusqu’à me faire réagir physiquement et «sonorement». 

Oui, bien sûr, il faut encore se battre contre une image élitiste du théâtre, il faut la défaire à coups de partys et de pertinence. Il faut faire le buzz, y a plein de façons différentes de le créer. Quand c’est transcendant, ça devient un moment de communion qui me réconcilie avec le genre humain. Comme une expérience qui nous permet de recharger nos batteries de courage, de lumière, de beauté, de sens. Le théâtre demeure pour moi un banquet faste pour la tête, le cœur et le corps.