La merdification est encore pire que nous le pensions
Dans son nouvel ouvrage, Cory Doctorow étaye ses thèses sur la «merdification» de l’internet. Il en ressort un portrait révoltant de pratiques qui affectent aussi le monde réel.

Les prophètes modernes peuvent bien s’époumoner, leur vision du monde ne fait que résonner dans leur chambre d’écho. Et si on cessait de théoriser l’avènement d’un monde meilleur et qu’on essayait tout simplement de l’habiter?
Il faut réduire en crème le sucre et le beurre avant d’ajouter la mélasse, les œufs et la farine. C’est comme ça. Tout simple. Quand c’est prêt, ça s’appelle un gâteau à la mélasse. On en a mangé dans plusieurs ménages, durant des siècles.
J’en ai rêvé plus d’une fois. Et pris les choses en main.
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Dans son nouvel ouvrage, Cory Doctorow étaye ses thèses sur la «merdification» de l’internet. Il en ressort un portrait révoltant de pratiques qui affectent aussi le monde réel.

Alors que s’amorce la nouvelle année, une réflexion sur nos visions du futur: et si, loin d’être neutres ou inédites, elles étaient des héritages du passé qui orientent nos choix collectifs et limitent notre capacité à imaginer d’autres possibles?

À garder en tête en 2026: le geste créatif, disponible en chacun·e de nous, a peut-être la capacité de nous offrir cet espace de paix que nous cherchons ailleurs, et de nous aider à guérir.

Quand le bruit empiète sur la preuve, il devient crucial de se pencher sur les procédés qui permettent aux chiffres fabriqués, aux raisonnements bancals et aux digressions hors propos de ne plus susciter l’étonnement. Se dessine un paysage troublant: celui d’une époque où le mensonge constitue la toile de fond de nombreux débats.