«P’tit Belliveau»: tirer dans tous les sens
Le Néoécossais se risque à une large palette de styles musicaux sur cet album homonyme audacieux, certes, mais qui manque grandement de cohésion.
Le plus célèbre des peintres québécois est porté à la scène par le plus célèbre des hommes de théâtre québécois. Sauf que dans cette rencontre fort attendue entre Jean Paul Riopelle et Robert Lepage, le tout s’avère moins grand que la somme des parties.
Avec Le projet Riopelle, une pièce-fleuve de 4h30, Robert Lepage rend un hommage à la mesure de la démesure de Jean Paul Riopelle. Le peintre, qui aurait été centenaire cette année, est placé au cœur d’une fresque biographique, mais aussi historique: celle du Québec, des années 1940 aux années 1990. Un portrait qui élève l’homme, bien au-delà du territoire qui l’a vu naitre, au rang de héros de la modernité artistique.
La pièce de Lepage est divisée en trois tableaux pour autant de stades de sa vie: jeunesse, maturité et vieillesse. Elle présente l’accession du peintre à la gloire, ses relations tumultueuses avec les femmes, ses rencontres avec des artistes mythiques d’Europe et du Québec.
Disons-le tout de suite: il faudra attendre la fin de la première partie (la plus longue) et le début de la deuxième pour que la pâte lève et que le rythme atteigne sa vitesse de croisière. Chacun des trois tableaux est divisé en vignettes juxtaposées les unes aux autres, un moyen efficace permettant de se concentrer sur les moments importants de la vie de l’artiste, tout en créant pour chacune une ambiance spécifique.
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