Recul du français: l’arbre qui cache la forêt
Les générations Y et Z n’écoutent pas la télévision québécoise. Soit. Mais n’est-ce pas parce que la télévision québécoise ne les écoute pas non plus?
Au Québec, les personnes noires et autochtones ont une histoire similaire. Notre chroniqueuse a lu le premier livre du sociologue Philippe Néméh-Nombré, avec qui elle partage une aversion pour la doctrine de la découverte.
Ce qu’on appelle aujourd’hui l’Amérique a été volé à des peuples qui vivaient déjà là depuis des générations. Pourtant, on enseigne encore trop souvent que Christophe Colomb a découvert le continent. L’essai Seize temps noirs pour apprendre à dire kuei de Philippe Néméh-Nombré, paru l’an dernier aux éditions Mémoire d’encrier, m’a fait réfléchir à la façon dont la pensée dominante dans les pays occidentaux propage souvent une vision erronée du monde.
C’est un livre qui remet les pendules à l’heure, mais avec nuance et poésie, en abordant la «colonisation génocidaire» et l’institution de l’esclavage. En 16 courts tableaux, récits ou réflexions, le sociologue fait des liens entre l’histoire des populations noires et celle des Autochtones au Québec, afin de créer «quelque chose comme des possibilités de relations libératrices et décoloniales», comme il l’écrit en page 16.
Activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte. Du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.
Voir les forfaitsDéjà membre? Ouvrir une session.Les générations Y et Z n’écoutent pas la télévision québécoise. Soit. Mais n’est-ce pas parce que la télévision québécoise ne les écoute pas non plus?
À l’heure où la dernière COP en Égypte a fini dans l’impasse et que les militant·e·s écologistes s’en prennent symboliquement aux œuvres d’art, notre chroniqueur se demande ce que ça prendra pour que la classe politique prenne (enfin) la crise climatique au sérieux.
Déjà passablement affaiblie par la crise des médias, la presse culturelle québécoise se frotte maintenant aux artistes qui veulent se venger de ses mauvaises critiques. Un dangereux précédent créé par Guy Nantel, estime notre nouveau chroniqueur médias.
Cet été, je me suis mariée. Ce faisant, je suis entrée à pieds joints dans une institution bourgeoise, mais qui a le mérite de créer du sens dans un monde qui n’en fait pas toujours.