Quatre raisons de développer la ville sans construire
Et si la solution à la crise du logement passait par la reconversion d’immeubles vacants?
On ne donnait pas cher de la peau du Cinéma Beaubien au tournant du millénaire. Mais, contre toute attente, cette institution montréalaise a su renaitre de ses cendres. Une franche et improbable réussite qui a le potentiel d’inspirer d’autres villes du Québec.
Paru aux Presses de l’Université du Québec, l’ouvrage Culture et revitalisation urbaine analyse l’impact positif du Cinéma Beaubien sur l’écosystème socioéconomique. Ses auteur·trice·s démontrent que la réouverture du lieu en 2001 a joué un rôle majeur dans la revitalisation de l’arrondissement Rosemont—La Petite-Patrie.
Ce livre a tout d’un guide pour les gens qui travaillent dans le milieu de la culture, ou pour les entrepreneur·euse·s qui souhaitent avoir des retombées positives dans leur communauté. Voici cinq conseils qu’on a retenus à leur intention.
Célébrer l’histoire
On doit le Cinéma Beaubien à Joseph-Alexandre DeSève, véritable pionnier du cinéma québécois. Après avoir ouvert sa salle au coin des rues Beaubien Est et Poupart (aujourd’hui l’avenue Louis-Hébert) en 1937, il produira notamment le film culte La petite Aurore, l’enfant martyre (1952) et l’adaptation cinématographique de Tit-Coq (1953), pièce phare de Gratien Gélinas.
Seulement quatre ans après l’inauguration, DeSève cède cependant son entreprise à la Canadian Odeon Theatres qui le rebaptise Le Dauphin. Lorsque la Rank Company achète Odeon en 1945, il devient le propriétaire de la bâtisse et établit son siège social à l’étage.
En revenant au nom d’origine au moment de rebrancher les projecteurs en 2001, l’équipe menée par Mario Fortin redonne à l’endroit son lustre d’antan… et son indépendance.
Activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte. Du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.
Voir les forfaitsDéjà membre? Ouvrir une session.Et si la solution à la crise du logement passait par la reconversion d’immeubles vacants?
Les tiktokeur·euse·s qui visitent des endroits abandonnés ont pour coutume de taire les adresses, mais voici quatre lieux de culte montréalais que nous croyons avoir été capables d’identifier.
Pour la création du spectacle «Monstres», deux femmes de théâtre ont rencontré neuf ancien·ne·s placé·e·s afin de mieux comprendre les traces qu’un parcours infléchi par la direction de la protection de la jeunesse laisse chez ceux et celles qui le traversent. Voici quelques-unes de leurs observations.
Grands sont les défis auxquels font face les femmes judiciarisées, et à plus forte raison si elles ont passé du temps «en dedans», dans un centre de détention. L’une d’elles, autrice et militante de son état, témoigne concrètement des embuches qui se dressent devant elle et ses sœurs.