Ce qu’on écoute—septembre 2025
Avec ses compositions élégantes et sans artifice, la jeune Canadienne Noeline Hofmann insuffle au country traditionnel toute la force brute et la poésie des plaines de l’Ouest.
Si la pratique du tatouage existe depuis des millénaires, elle a connu une expansion fulgurante au Canada depuis quelques années; aujourd’hui, plus d’un tiers des Canadien·ne·s en auraient au moins un. Le livre Needle Work propose une histoire érudite, rocambolesque et imagée de ce monde en ébullition.
Needle Work
Jamie Jelinski (McGill-Queen’s University Press)
À première vue, toute cette encre bue par de mauvaises peaux semblait un phénomène marginal, réservé aux marins, aux boxeurs, aux prisonniers et à leurs beaux-frères. Le genre de hors-la-loi échappés des récits maladivement documentés par Nick Tosches, quand il ne se lançait pas dans la traque des dernières fumeries d’opium pour Vanity Fair. Mais en réalité, il s’agissait aussi d'une histoire profondément sociale, culturelle, artistique et politique. Une histoire entre panique morale, hygiénisme et journaux à scandale. Une histoire étrangement pancanadienne, que le chercheur Jamie Jelinski raconte avec érudition à travers des sentiers aussi tortueux (mais un brin plus académiques) que ceux de Tosches. Le tout à grand renfort d’images d’archives qui nous révèlent que le tatouage commercial, arrivé au Canada au 19e siècle, fut également une marotte de politiciens progressistes-conservateurs et de membres de la famille royale britannique... mais comme vous le savez, plus rien ne nous étonne de ce côté.
— Ralph Elawani, collaborateur
Nouveau Projet, c'est du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.
Achetez un accès à cet article ou activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte.
Déjà membre? Ouvrir une session.Avec ses compositions élégantes et sans artifice, la jeune Canadienne Noeline Hofmann insuffle au country traditionnel toute la force brute et la poésie des plaines de l’Ouest.
Si vous êtes à la recherche d’un bon plan cinéma-maison, vous l’avez trouvé: «Sorry, Baby», premier long-métrage de l’audacieux·se Eva Victor, qui dresse avec délicatesse et une pointe d’humour le portrait d’une jeune femme qui tente de reprendre pied après un traumatisme.
Ce mois-ci marque les cinq ans du décès de David Graeber, cet anthropologue anarchiste qui a rassemblé des légions de fans partout dans le monde. Ses essais critiquent vivement l’ordre établi et imaginent, avec audace et espoir, des alternatives face aux crises actuelles.
Montréal vibre au rythme du FTA, évènement théâtral attendu de pied ferme par les membres de notre équipe. Voici les spectacles qui nous ont impressionné·e·s jusqu’à présent.