Ce qu’on a vu—mai 2025
Montréal vibre au rythme du FTA, évènement théâtral attendu de pied ferme par les membres de notre équipe. Voici les spectacles qui nous ont impressionné·e·s jusqu’à présent.
Si la pratique du tatouage existe depuis des millénaires, elle a connu une expansion fulgurante au Canada depuis quelques années; aujourd’hui, plus d’un tiers des Canadien·ne·s en auraient au moins un. Le livre Needle Work propose une histoire érudite, rocambolesque et imagée de ce monde en ébullition.
Needle Work
Jamie Jelinski (McGill-Queen’s University Press)
À première vue, toute cette encre bue par de mauvaises peaux semblait un phénomène marginal, réservé aux marins, aux boxeurs, aux prisonniers et à leurs beaux-frères. Le genre de hors-la-loi échappés des récits maladivement documentés par Nick Tosches, quand il ne se lançait pas dans la traque des dernières fumeries d’opium pour Vanity Fair. Mais en réalité, il s’agissait aussi d'une histoire profondément sociale, culturelle, artistique et politique. Une histoire entre panique morale, hygiénisme et journaux à scandale. Une histoire étrangement pancanadienne, que le chercheur Jamie Jelinski raconte avec érudition à travers des sentiers aussi tortueux (mais un brin plus académiques) que ceux de Tosches. Le tout à grand renfort d’images d’archives qui nous révèlent que le tatouage commercial, arrivé au Canada au 19e siècle, fut également une marotte de politiciens progressistes-conservateurs et de membres de la famille royale britannique... mais comme vous le savez, plus rien ne nous étonne de ce côté.
— Ralph Elawani, collaborateur
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On fait le plein de chansons en letton, en albanais et en allemand au lendemain de l’Eurovision. Pleins feux sur les artistes les plus avant-gardistes et musicalement intéressants du concours (parce que oui, il y en a).
Dans «Hewa Rwanda», le dramaturge et acteur kigalien Dorcy Rugamba jette un éclairage nouveau sur le génocide auquel il a échappé. D’ailleurs, le continent africain est très bien représenté à la 19e édition du FTA.
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