Ce qu’on a lu—novembre 2024

Photo: Justine Latour / Le Cheval d’août
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Ce qu’on a lu—novembre 2024

Pragoise de naissance, Montréalaise depuis l’essentiel de sa vie, Martina Chumova a gardé de la Tchéquie une myriade de souvenirs partagés dans son premier livre, Boîte d’allumettes. Quatre ans plus tard, elle nous fait le cadeau d’un deuxième ouvrage, toujours aux éditions du Cheval d’août. 

Je mets mes rêves sur la table

Martina Chumova (Le Cheval d’août)

J’aurais pu corner toutes les pages de ce livre sensible, habité de doutes. Martina Chumova construit un récit autofictif fait de mouvements de fonds et de fragments; ses phrases avancent en donnant l’impression de résister à l’envie de s’effacer elles-mêmes. Qu’elle parle de précarité, de dépression ou de maternité, l’autrice le fait avec la même langue vivante, posée, mais pas précautionneuse. Elle raconte un paysage intérieur où l’écriture, la sienne et celle d’autres femmes, travaille les retailles et les questions pour en faire des possibles. Ce n’est pas parce que nos hésitations ne se fatiguent jamais, nous dit-elle, qu’il faudrait se mettre à croire que nos trajectoires sont immuables.

Amélie Panneton, critique littéraire, Nouveau Projet

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