Ce qu’on écoute—avril 2025
Laval n’a jamais été aussi cool, comme en fait foi «Ravaru», le premier album très attendu du producteur et compositeur High Klassified.
Ce mois-ci, on a notamment dévoré le nouveau Virginie Despentes, un roman mordant et nécessaire, à l’image du reste de sa bibliographie.
C’est toute une thérapie personnelle et sociale de traverser les romans de Virginie Despentes. D’autant qu’elle s’attaque ici à l’une des plus profondes fractures de notre temps: celle qui s’est creusée entre les hommes et les femmes depuis le mouvement de dénonciation #MoiAussi. En accompagnant les personnages à travers le déni (celui des changements que la vie a amenés depuis l’enfance), la colère (de faire partie des perdant·e·s), puis la lente réconciliation (avec les autres et surtout avec soi-même), on fait nous aussi le deuil de nos illusions sur l’époque. L’échange épistolaire sans pitié auquel se livrent Rebecca, Conrad et Chloé, mené à coup de répliques assassines dont Despentes a le secret, a l’effet d’un défouloir. Et parce que l’abcès a été crevé, on accepte finalement de baisser les armes, et pour une fois d’écouter l’autre.
— Maud Brougère, secrétaire de rédaction
Je m’attendais à une simple carte postale du Faubourg à m’lasse dans les années 1980, mais ce roman autobiographique n’a rien d’une capsule temporelle inoffensive. C’est la revanche d’un petit gars né dans un quartier de puckés au sein d’une famille dysfonctionnelle, le témoignage cru et troublant d’un enfant que les adultes ont brisé. Et, par la bande, on découvre un auteur capable de pondre des phrases intensément incarnées.
— Catherine Genest, cheffe de pupitre numérique
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