Ce qu’on écoute—septembre 2025
Avec ses compositions élégantes et sans artifice, la jeune Canadienne Noeline Hofmann insuffle au country traditionnel toute la force brute et la poésie des plaines de l’Ouest.
Ce mois-ci, on a notamment dévoré le nouveau Virginie Despentes, un roman mordant et nécessaire, à l’image du reste de sa bibliographie.
C’est toute une thérapie personnelle et sociale de traverser les romans de Virginie Despentes. D’autant qu’elle s’attaque ici à l’une des plus profondes fractures de notre temps: celle qui s’est creusée entre les hommes et les femmes depuis le mouvement de dénonciation #MoiAussi. En accompagnant les personnages à travers le déni (celui des changements que la vie a amenés depuis l’enfance), la colère (de faire partie des perdant·e·s), puis la lente réconciliation (avec les autres et surtout avec soi-même), on fait nous aussi le deuil de nos illusions sur l’époque. L’échange épistolaire sans pitié auquel se livrent Rebecca, Conrad et Chloé, mené à coup de répliques assassines dont Despentes a le secret, a l’effet d’un défouloir. Et parce que l’abcès a été crevé, on accepte finalement de baisser les armes, et pour une fois d’écouter l’autre.
— Maud Brougère, secrétaire de rédaction
Je m’attendais à une simple carte postale du Faubourg à m’lasse dans les années 1980, mais ce roman autobiographique n’a rien d’une capsule temporelle inoffensive. C’est la revanche d’un petit gars né dans un quartier de puckés au sein d’une famille dysfonctionnelle, le témoignage cru et troublant d’un enfant que les adultes ont brisé. Et, par la bande, on découvre un auteur capable de pondre des phrases intensément incarnées.
— Catherine Genest, cheffe de pupitre numérique
Nouveau Projet, c'est du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.
Achetez un accès à cet article ou activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte.
Déjà membre? Ouvrir une session.Avec ses compositions élégantes et sans artifice, la jeune Canadienne Noeline Hofmann insuffle au country traditionnel toute la force brute et la poésie des plaines de l’Ouest.
Si vous êtes à la recherche d’un bon plan cinéma-maison, vous l’avez trouvé: «Sorry, Baby», premier long-métrage de l’audacieux·se Eva Victor, qui dresse avec délicatesse et une pointe d’humour le portrait d’une jeune femme qui tente de reprendre pied après un traumatisme.
Ce mois-ci marque les cinq ans du décès de David Graeber, cet anthropologue anarchiste qui a rassemblé des légions de fans partout dans le monde. Ses essais critiquent vivement l’ordre établi et imaginent, avec audace et espoir, des alternatives face aux crises actuelles.
Montréal vibre au rythme du FTA, évènement théâtral attendu de pied ferme par les membres de notre équipe. Voici les spectacles qui nous ont impressionné·e·s jusqu’à présent.