Ce qu’on a vu—mars 2025
Les courts métrages ont occupé le haut de l’affiche ces jours derniers avec REGARD, au Saguenay, et le FIFA, à Montréal. «Nouveau Projet» était des deux festivals, et voici les films qui s’y sont démarqués.
Ce mois-ci, on a notamment dévoré le nouveau Virginie Despentes, un roman mordant et nécessaire, à l’image du reste de sa bibliographie.
C’est toute une thérapie personnelle et sociale de traverser les romans de Virginie Despentes. D’autant qu’elle s’attaque ici à l’une des plus profondes fractures de notre temps: celle qui s’est creusée entre les hommes et les femmes depuis le mouvement de dénonciation #MoiAussi. En accompagnant les personnages à travers le déni (celui des changements que la vie a amenés depuis l’enfance), la colère (de faire partie des perdant·e·s), puis la lente réconciliation (avec les autres et surtout avec soi-même), on fait nous aussi le deuil de nos illusions sur l’époque. L’échange épistolaire sans pitié auquel se livrent Rebecca, Conrad et Chloé, mené à coup de répliques assassines dont Despentes a le secret, a l’effet d’un défouloir. Et parce que l’abcès a été crevé, on accepte finalement de baisser les armes, et pour une fois d’écouter l’autre.
— Maud Brougère, secrétaire de rédaction
Je m’attendais à une simple carte postale du Faubourg à m’lasse dans les années 1980, mais ce roman autobiographique n’a rien d’une capsule temporelle inoffensive. C’est la revanche d’un petit gars né dans un quartier de puckés au sein d’une famille dysfonctionnelle, le témoignage cru et troublant d’un enfant que les adultes ont brisé. Et, par la bande, on découvre un auteur capable de pondre des phrases intensément incarnées.
— Catherine Genest, cheffe de pupitre numérique
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Basia Bulat crée une musique à son image: tendre, mais jamais plate. L’autrice-compositrice-interprète francophile, et Montréalaise d’adoption, est toujours aussi inspirée qu’à ses débuts au tournant du millénaire.
Né à Vancouver d’un père québécois et d’une mère américaine, avant de déménager en Virginie, puis de faire ses études au Vermont, Deni Ellis Béchard est de ces Nord-Américains bilingues qui enrichissent la scène littéraire anglophone. Son plus récent ouvrage vient d’être traduit aux éditions Écosociété.
Dans «Une langue universelle», Matthew Rankin crée des ponts entre les solitudes, la belle province et le rest of Canada, et les gens qui parlent français, anglais et perse. Un long-métrage hors normes (son deuxième en carrière) qui vient confirmer son importance sur la scène cinématographique.