Ce qu’on a vu—février 2023

Photo: Yves Renaud
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Ce qu’on a vu—février 2023

Le théâtre est en vedette ce mois-ci avec Anne Dorval, Steve Gagnon, Anne-Marie Olivier et Jean-Philippe Baril Guérard qui tiennent le haut de l’affiche.

  • Photo: Yves Renaud

Je t’écris au milieu d’un bel orage, mis en scène par Maxime Carbonneau


La correspondance privée entre le prix Nobel et la tragédienne publiée chez Gallimard forme la trame principale de la pièce, à laquelle se greffent différents documents d’archives. À l’arrière-plan: la vie intellectuelle et artistique parisienne, la guerre, la Résistance, le conflit jamais résolu entre Sartre et Camus. Le rythme, d’abord lent, s’accélère quand les deux amant·e·s s’embourbent, lorsque le ton des lettres change parce que les amoureux·euse exigent des certitudes et revendiquent le quotidien de l’un et de l’autre. Malgré quelques longueurs et un dialogue parfois statique, la passion est crédible. Et c’est très certainement lorsque Camus et Casarès sont mis·e à l’épreuve par les (courts) silences de l’autre, et que s’accumulent dans leurs esprits inquiets des questions angoissées similaires à celles que soulève aujourd’hui un «message lu», qu’on adhère à la réalité de leur amour…


—Julie Francoeur, rédactrice en chef adjointe


  • Photo: Emilie Dumais

Maurice, d’Anne-Marie Olivier


Le langage et la gestuelle d’Anne-Marie Olivier se transforment pour donner corps à Maurice, un homme aphasique d’un certain âge qui s’exprime avec une économie de mots (diagnostic médical oblige) mais une fougue hors du commun. Un monsieur attachant, digne et vulnérable tout à la fois. Dans cette pièce qu’elle réécrit en partie tous les soirs, la femme de théâtre se prête à une séance d’improvisation de haute voltige avec un·e spectateur·trice·s choisi au hasard. Avis aux timides: évitez de vous assoir en première rangée.


Catherine Genest, cheffe de pupitre numérique

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