Morts terrains
L’industrie minière, celle des énergies fossiles et les mégaporcheries partagent un même rapport au monde: celui de l’extractivisme. Pour ralentir les ravages, il faudra repenser notre place dans le vivant.
Pour les sociétés industrialisées, le pétrole n’est pas seulement le ciment de notre économie— il est le fondement de notre rapport concret au monde.
Ma première job était une job de pompiste dans un gaz bar sur la rive sud de Québec. C’est en mettant du gaz dans des chars 40 heures par semaine que j’ai pu m’acheter mon premier bazou, à l’âge de 16 ans. Je suis une personne «de région», et exception faite de mes années montréalaises, je me suis toujours déplacée à l’aide d’un moteur à explosion : une Mazda, une Suzuki, une Toyota, une Nissan, une autre Mazda, une Volks au diésel trafiquée et une Volks au gaz, et à travers tout ça, deux pickups japonais. Quand je vais acheter une pinte de lait bio au village, je brule deux pots Mason de belle gazoline claire. J’y pense à chaque fois : je roule en cocktail Molotov.
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Qui a encore peur des pleureuses en 2025? Inspirée par sa mère qui incarne cet archétype lorsqu’elle porte le deuil, notre collaboratrice sonde notre rapport collectif et intime aux débordements.
Les cégeps, créés en 1967, ont été des vecteurs importants de mobilité sociale pour plusieurs générations de Québécois·es. Presque 60 ans plus tard, il faut nous demander ce que nous sommes prêt·e·s à faire pour qu’ils le demeurent.
Il faut peut-être vivre une vie de femme pour comprendre que la misogynie n’est jamais ironique.