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L’architecte danois Jan Gehl nous presse d’imiter les nombreuses villes européennes qui, depuis une décennie déjà, appliquent les concepts d’écomobilité, d’urbanisme durable et de ville à échelle humaine. À 84 ans, il se fait le chantre passionné de la transformation des villes en espaces de vie sains et agréables. Il est invité partout, de New York à Amman, pour aider les édiles municipaux à dompter le monstre des villes impersonnelles, tentaculaires et stressantes. Voici son mode d’emploi pour bâtir une ville humaine.
Redéfinir
Jan Gehl estime que les villes qui nous séduisent sont celles où l’on peut déambuler sans danger, respirer un air de qualité, interagir facilement et de façon ludique avec le mobilier urbain. C’est la vitalité d’une ville qui en fait une réussite.
Cesser le déni
Les lamentations d’automobilistes affligés par la circulation envahissent les ondes et les conversations, et la solution semble toujours évidente: plus de routes! Mais dans cette fuite en avant, le remède aggrave le mal. Quand la solution ne marche pas, il faut avoir le courage de le reconnaitre. Même si, momentanément, on perd nos repères.
Faire preuve de courage politique
Sans volonté politique, l’immobilisme domine. Toutes les transformations urbaines auxquelles Jan Gehl a participé ont été initiées par des élus municipaux prêts à faire le saut. Certains d’entre eux ont même pris le téléphone et lui ont dit «Jan, nous sommes prêts pour vous».
Ne pas refaire les mêmes erreurs
D’après Gehl, qui visite régulièrement Montréal depuis les années 1970, la métropole a commis beaucoup d’erreurs à l’américaine. Mais l’horreur de l’échangeur Turcot, il n’en a pas vu de pareilles ailleurs. S’il faut le reconstruire, de grâce, ne pas refaire les mêmes erreurs!
Faire tomber les barrières
Certaines barrières sont mentales: «On doit effacer l’image du bus lent qui transporte des vieux et des pauvres. La marche, le vélo et les transports publics, non seulement c’est pour tout le monde, mais c’est sain, pratique et agréable.» D’autres barrières sont conceptuelles: on gère en silo—sécurité, stationnement, circulation, loisirs. Mais la vie n’est pas divisée ainsi. La planification urbaine doit être vue comme un tout, en lien avec la psychologie et la sociologie autant qu’avec le génie civil et l’architecture. «Par exemple, une ville devient beaucoup plus sécuritaire lorsqu’elle est densément peuplée et que l’espace public est animé.»
Fixer des objectifs
«Par exemple, à Copenhague, notre objectif est que chaque citoyen marche 20% de plus d’ici cinq ans. Nous voulons aussi que les gens passent plus de temps dehors, dans les espaces publics, parce que c’est bon pour la santé, mais aussi parce que ça favorise la cohésion sociale.»
Documenter
La clé qui permet de changer une ville tout-à-l’auto en une ville accueillante pour les personnes, c’est l’information. Copenhague, que Gehl a contribué à transformer pendant les années 1990, analyse et documente systématiquement la relation de ses habitants avec leur environnement: rues, commerces, autos, édifices, autobus, piétons, cyclistes. Cette connaissance intime de l’ergonomie urbaine permet aux autorités de mettre en oeuvre des projets qui répondent aux objectifs qu’elles se sont fixés.
Célébrer toutes nos saisons
«Ma femme me disait l’autre jour: “Jan, n’est-ce pas drôle à quel point les Canadiens se plaignent de leur hiver?” Pourtant, vous avez un très bel hiver, avec beaucoup de soleil et peu de brouillard, contrairement aux pays nordiques.» Oublions donc les villes souterraines! D’après Jan Gehl, les différentes saisons sont l’occasion de profiter tout autant, mais autrement, de la ville. En hiver, pourquoi ne pas avoir des patinoires, des bancs chauffants, des chaufferettes aux coins des rues afin de rendre les espaces publics plus agréables? Et surtout, ne pas ignorer le climat au moment de construire des édifices: «Pour que Copenhague soit moins froide en hiver, on a construit densément et petit, afin d’éviter que des couloirs de vent ne se forment. Les rues en sont beaucoup plus agréables.»
Quand ça marche, le crier sur les toits
«Une étude a montré que le commerce a augmenté de 71% dans les sections piétonnisées de Broadway.» Voilà comment Gehl rassure ceux qui poussent les hauts cris à l’idée qu’une rue commerciale soit interdite aux autos. Gehl peut citer des dizaines de réussites comme celle-là, qui illustrent à quel point l’urbanisme à échelle humaine profite à tout le monde.
Embaucher Jan Gehl
Il n’attend que ça: «J’adorerais travailler avec une ville canadienne.»
D’origine égyptienne, Miriam Fahmy est née au Canada et vit à Montréal depuis plusieurs années. Éditrice, conférencière et animatrice, Miriam travaille à l’Institut du Nouveau Monde, où elle dirige notamment L’état du Québec.
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