Ce qu’on a vu—mars 2025
Les courts métrages ont occupé le haut de l’affiche ces jours derniers avec REGARD, au Saguenay, et le FIFA, à Montréal. «Nouveau Projet» était des deux festivals, et voici les films qui s’y sont démarqués.
Trois balados d’enquête pour se divertir en perdant notre confiance en l’humanité
Selon Brigitte Noël, journaliste à l’émission Enquête, sur Radio-Canada Télé
Le ripou des Hells
(QUB radio)
L’histoire scandaleuse de Benoît Roberge, enquêteur vedette du SPVM qui a trahi son serment en vendant de l’information aux Hells Angels. Un coup de maitre de la réalisatrice Anne-Sophie Carpentier, qui nous a donné Passé date et Narcos PQ.
Hysterical
(Wondery)
Tout dernier bijou du journaliste Dan Taberski (Missing Richard Simmons, Running from Cops), cette enquête explore avec humour des incidents étranges où le diagnostic d’hystérie collective s’avère parfois aussi déroutant que les symptômes eux-mêmes.
Six balados qui racontent l’actualité autrement
Selon Matthieu Dugal, animateur de l’émission Moteur de recherche, Radio-Canada Première
Pivot
(New York Magazine)
Une source d’information privilégiée, critique et de qualité à propos des dirigeant·e·s de Silicon Valley. Lorsque la coanimatrice Kara Swisher raconte les textos de haine qu’elle reçoit parfois d’Elon Musk (dont elle fut jadis proche), nous savons que Pivot marche dans la bonne direction.
Tech Won’t Save Us
(Indépendant)
On pourrait décrire l’animateur Paris Marx comme le meilleur ennemi de Kara Swisher. Ce diplômé en études urbaines de de l’Université McGill est un grand critique du travail de l’animatrice de Pivot, qu’il juge trop complice de ceux et celles qu’elle dénonce.
Ça s’explique
(OHdio)
Savoir durer et demeurer pertinent est un tour de force. Alexis De Lancer et son équipe réalisent en ce sens un travail colossal, brillant et ininterrompu depuis plus de 1 200 épisodes.
Sounds like a Cult
(Indépendant)
Amanda Montell et Isabela Medina-Maté n’ont pas peur de s’attaquer à la pensée sectaire qui se cache partout: de l’adoration de la Coupe Stanley au culte de Burning Man en passant par les momfluencers.
The Intelligence
(The Economist)
Un balado qui porte très bien son nom. Les épisodes mettent en vedette le savoir encyclopédique et la justesse des analyses des journalistes de l’excellent magazine.
Trois balados qui prouvent que la géopolitique n’est pas qu’une affaire de messieurs en cravate
Selon Maud Brougère, secrétaire de rédaction, Nouveau Projet
Dear Taliban
(Canadaland)
Les Afghanes ont été brutalement réduites au silence, oubliées du monde, depuis le retour des Talibans au pouvoir en 2021. La journaliste Molly Thomas devra parcourir plusieurs continents et affronter mille obstacles professionnels, diplomatiques et sécuritaires pour leur tendre le micro et raconter enfin leurs impossibles histoires.
Fifty States
(Quotidien)
Puisque la société américaine est si fracturée que rien ne sert de l’observer dans son ensemble et que tout se joue dans les «États clés», autant se rendre dans chacun d’eux pour en prendre la température. Enjeux politiques, spécialités culinaires et bizarreries géographiques sont passés 50 fois au peigne fin, dans 50 épisodes.
Dans l’intimité des dictateurs
(OHdio)
La journaliste Michèle Ouimet s’intéresse à l’entourage immédiat de figures de pouvoir tyranniques qui ont marqué l’histoire, notamment à leurs épouses et ex-conjointes. Quelle a été leur influence, leur responsabilité, et que sont-elles devenues? La première saison est consacrée à l’une des épouses (parmi 17) et à l’une des filles (parmi 56 enfants) de Jean-Bedel Bokassa, ex-empereur autoproclamé de la République centrafricaine.
Les courts métrages ont occupé le haut de l’affiche ces jours derniers avec REGARD, au Saguenay, et le FIFA, à Montréal. «Nouveau Projet» était des deux festivals, et voici les films qui s’y sont démarqués.
Basia Bulat crée une musique à son image: tendre, mais jamais plate. L’autrice-compositrice-interprète francophile, et Montréalaise d’adoption, est toujours aussi inspirée qu’à ses débuts au tournant du millénaire.
Né à Vancouver d’un père québécois et d’une mère américaine, avant de déménager en Virginie, puis de faire ses études au Vermont, Deni Ellis Béchard est de ces Nord-Américains bilingues qui enrichissent la scène littéraire anglophone. Son plus récent ouvrage vient d’être traduit aux éditions Écosociété.
Dans «Une langue universelle», Matthew Rankin crée des ponts entre les solitudes, la belle province et le rest of Canada, et les gens qui parlent français, anglais et perse. Un long-métrage hors normes (son deuxième en carrière) qui vient confirmer son importance sur la scène cinématographique.