Montréal dans leurs mots
De Heather O’Neill à Hubert Aquin en passant par Leonard Cohen, la métropole a été immortalisée par quelques-unes de nos plus grandes plumes.
[Sur L’Isle-aux-Coudres,] j’avais envie d’être Québécois, de me dire un fleuve, de faire l’amour avec mes paysages, de faire naitre des hommes de ma délignée, de leur donner droit à la parole.
Pierre Perrault, De la parole aux actes (1985)
Une heure plus tard, débarquant du bac qu’ils avaient pris à Saint-Joseph-de-la-Rive, le Chauffeur et ses trois passagers arrivaient à l’ile aux Coudres. Ils montèrent la côte du quai et entreprirent le tour de l’ile. Le Chauffeur roulait lentement pour leur permettre de gouter l’atmosphère de paix qui baignait l’ile et d’admirer les maisons basses en pierre, les vieux moulins, les champs fleuris et les oiseaux de mer.
Jacques Poulin, La tournée d’automne (1993)
Nulle part au monde je n’ai connu chemin de fer plus tranquille. Tout contre, c’est le fleuve qui lui ne manque pas de place pour étaler sur vingt-deux milles de largeur son grand corps sans cesse agité par les forces de la marée.
Gabrielle Roy, Cet été qui chantait (1972)
Il faut s’amener avec le vent
Un brin de foin entre les dents
Virer trois fois, crier, chanter
Parler aux gens, s’mouiller les pieds
Par la Misère ou les Bouleaux
On vient s’assoir au bord de l’eau
Philémon Cimon, « La chanson de St-Joseph-de-la-Rive » (2019)
En face, la baie [de La Malbaie]—cette charmante baie que l’on compare à celle de Naples—, à droite des champs magnifiques, une hauteur richement boisée, où chantent les oiseaux et les brises d’été; à gauche, la rivière puis le Cap-à-l’Aigle, sauvage et gracieux, et en arrière, les montagnes vertes et bleues qui ferment l’horizon.
Laure Conan, Un amour vrai (1897)
Les bouleaux qui tournent au gris, qui tournent au blanc. En haut des monts, les champs. Au bas des champs, les cèdres. Les éboulis, les éboulements. Le bois taillé muet, échu là comme une étable.
Alexis Desgagnés, Banqueroute (pour Clarisse Tremblay) (2016)
— J’avais oublié que le Cirque du Soleil
Myrna en consultant son napperon.
— Comme quoi? demanda Jean-Guy, de
— Des pépinières, répondit Myrna. De
est une. De toute évidence, Charlevoix
Louise Penny, Un long retour (2015)
La maison, sise sur une colline d’où l’on voyait tout en bas le fleuve bleu et le village ensoleillé, était une véritable usine où l’on fabriquait le pain, le beurre, l’étoffe, la toile, les tapis et même les objets d’art.
Jean-Charles Harvey, « Chronique littéraire : Other Days, Other Ways », Le Soleil (1928)
De Heather O’Neill à Hubert Aquin en passant par Leonard Cohen, la métropole a été immortalisée par quelques-unes de nos plus grandes plumes.
Les romans du terroir et la littérature historique ont la cote chez les auteur·trice·s de cette région qui célèbre ses traditions.
D’Alfred Desrochers à Véronique Grenier en passant par Alexie Morin: les Cantons-de-l’Est sont une source d’inspiration pour ceux et celles qui écrivent.
Une collection de textes qui revêt des airs d’herbier, tant les feuillus et les conifères y occupent une place importante.