Olivier Choinière: frissonner d’horreur, ensemble
Sur scène comme dans «Nouveau Projet», le dramaturge donne libre cours à sa passion pour les scénarios dystopiques et sanglants.
À l’heure où des élèves ont recours à ChatGPT pour produire leurs dissertations, tout le monde semble avoir une opinion sur l’intelligence artificielle. En osmose avec notre époque, la pièce I/O témoigne des progrès parfois épeurants des biotechnologies et de la pensée transhumaniste—un mouvement qui s’intéresse à l’humain augmenté, bien au-delà des robots capables d’écrire.
Discussion avec Dominique Leclerc, l’autrice de cette œuvre fraichement parue chez Atelier 10.
Tu as écrit I/O il y a presque quatre ans. Parmi les gens que tu as interviewés et qui s’expriment dans la pièce, il y en a qui vont de prédictions assez étonnantes. Est-ce qu’il y en a qui étaient dans le champ?
«Pas tant que ça, on dirait… Tu vois, l’un des intervenants de la pièce, le chroniqueur transhumaniste Zoltan Istvan, a fait une publication il y a quelques jours où il raconte à quel point il est surpris de la vitesse avec laquelle les choses évoluent. Il faisait surtout référence à la version la plus récente de ChatGPT et à l’évolution rapide des robots chez Boston Dynamics. Il disait qu’il s’attendait à ce qu’on atteigne ce niveau d’évolution technologique dans dix ans seulement. Ce n’est pas le premier que j’entends s’étonner de voir ses prédictions se concrétiser plus rapidement que prévu.»
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