Falardeau, Farah et un mariage parfait

Caroline Bertrand
Publié le :
Culture

Falardeau, Farah et un mariage parfait

Entre humour, angoisse et mémoire familiale, Philippe Falardeau signe avec son adaptation de Mille secrets mille dangers un retour marquant au cinéma francophone.

La silhouette de l’Oratoire Saint-Joseph se détache au loin. Puis la caméra se rapproche, dévoilant l’Orange Julep, dans Côte-des-Neiges, où un jeune homme en complet commande des frites avant de monter dans une remorqueuse. Ainsi s’amorce Mille secrets mille dangers, l’adaptation de Philippe Falardeau du roman de 2021 d’Alain Farah, qui a tout pour ravir à la fois les cinéphiles ayant lu le livre que les non initié·e·s.

La comédie dramatique se déroule le jour du mariage d’Alain (Neil Elias, dans son premier rôle à l’écran) et de Virginie (Rose-Marie Perreault). Or, leurs noces à l’Oratoire et au parc Jean-Drapeau n’auront rien de parfaites, le marié étant rongé par l’anxiété et la colère, assailli de maux de ventre, tant il redoute d’acrimonieux échanges entre ses parents divorcé·e·s. C’est sans compter que son cousin et meilleur ami Édouard, préoccupé par un projet immobilier en apparence véreux, vient le chercher en retard—dans sa remorqueuse plutôt que dans une Mustang décapotable comme promis—et égare les anneaux. Alain sera ainsi en proie à des réminiscences déterminantes de son enfance et de son adolescence qui l’accableront.

Pour lire la suite de cet article

Nouveau Projet, c'est du contenu original et de grande qualité, des privilèges exclusifs, et bien plus encore.

Achetez un accès à cet article ou activez dès maintenant votre abonnement à Nouveau Projet pour lire le reste de ce texte.

Déjà membre? Ouvrir une session.

Continuez sur ce sujet

  • Culture

    FNC: Révolution à deux têtes

    «Deux têtes valent mieux qu’une», dit le proverbe. Et ce n’est pas les deux nouvelles codirectrices générales du Festival du nouveau cinéma, Zoé Protat et Ariane Bélanger, qui diront le contraire. Pour elles, codiriger rime avec dialogue, décentralisation et transversalité.

  • Culture

    Les ingénieurs du chaos

    Le dernier film de Paul Thomas Anderson, «One Battle After Another», est une bouffée d’air frais dans un monde qui étouffe. Un grand pied de nez au fanatisme et à l’hypocrisie de la droite mais, aussi, à l’inaptitude et à l’aveuglement de la gauche.

  • Culture

    Ce qu’on écoute—septembre 2025

    Avec ses compositions élégantes et sans artifice, la jeune Canadienne Noeline Hofmann insuffle au country traditionnel toute la force brute et la poésie des plaines de l’Ouest.

    • 5 auteur·trice·s
  • Culture

    Ce qu'on a vu—septembre 2025

    Si vous êtes à la recherche d’un bon plan cinéma-maison, vous l’avez trouvé: «Sorry, Baby», premier long-métrage de l’audacieux·se Eva Victor, qui dresse avec délicatesse et une pointe d’humour le portrait d’une jeune femme qui tente de reprendre pied après un traumatisme.

    • 4 auteur·trice·s
Atelier 10 dans votre boite courriel
S'abonner à nos infolettres