Ce qu’on a vu—mai 2025
Montréal vibre au rythme du FTA, évènement théâtral attendu de pied ferme par les membres de notre équipe. Voici les spectacles qui nous ont impressionné·e·s jusqu’à présent.
Après avoir écrit sur le cancer qui l’a fait vaciller, Marisol Drouin reprend la plume pour raconter celui qui a emporté son frère. Avec Jumeau jumelle, son nouveau livre publié à La Peuplade, l’autrice rend hommage au véritable homme de sa vie.
C’est un récit compact et incarné, dont chaque phrase et même chaque mot ont visiblement été pesés. Ce petit livre inclassable, aux chapitres courts comme des poèmes et aussi rythmés qu’une chanson, s’impose comme une lettre d’amour d’une sœur à son frère. Et nul doute que le principal intéressé aurait été très ému de lire l’ouvrage qui en résulte, si au moins il avait eu le temps de le tenir entre ses mains. Rares sont les auteur·trice·s qui arrivent à écrire sur le deuil avec autant d’éclat, de délicatesse.
— Catherine Genest, cheffe de pupitre numérique
Rose-Marie Lagrave et Annie Ernaux
J’ai dévoré cet échange amical entre Rose-Marie Lagrave, sociologue, et Annie Ernaux, écrivaine nobélisée, deux grandes figures du féminisme en France, respectivement âgées de 79 et 82 ans. On y (re)découvre leur parcours, leurs influences intellectuelles et leur sentiment d’illégitimité. Il y est question de ce qu’écrire veut dire quand on est une femme transclasse, de «l’expérience proprement inouïe d’être seule avec la réalité inexorable d’une grossesse non voulue dans une société qui interdit l’avortement», de «la terrible avancée du temps dans le corps», des leçons politiques de la vieillesse, d’intersectionnalité, des frontières poreuses entre littérature et sociologie, des livres qui mettent des mots sur le ressenti, tout comme du privilège d’écrire et de la souffrance des caissières.
— Julie Francoeur, rédactrice en chef adjointe
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On fait le plein de chansons en letton, en albanais et en allemand au lendemain de l’Eurovision. Pleins feux sur les artistes les plus avant-gardistes et musicalement intéressants du concours (parce que oui, il y en a).
Dans «Hewa Rwanda», le dramaturge et acteur kigalien Dorcy Rugamba jette un éclairage nouveau sur le génocide auquel il a échappé. D’ailleurs, le continent africain est très bien représenté à la 19e édition du FTA.
La primoromancière Myriam de Gaspé impressionne avec «L’embouchure», un livre traversé par le fleuve Saint-Laurent qui parait ces jours-ci aux éditions Les Herbes rouges.