Au jardin des plantes sauvages
L’essai est-il le genre littéraire qui sied le mieux à notre époque aux contours flous?
L’essai est-il le genre littéraire qui sied le mieux à notre époque aux contours flous?
La littérature est-elle ce lieu sécuritaire où étancher notre soif existentielle?
Avec la série «Girls», Lena Dunham fouille le rapport des femmes à leur corps, ainsi que les joies et misères de l’exploration sexuelle dans la vingtaine. Portrait d’une série télé irrévérencieuse—et fort libératrice.
Écrits d’Homère et barbus en léotard font bon ménage ces jours-ci Aux Écuries. Mais comment expliquer ce soudain engouement des gens de théâtre pour la lutte?
Montréal se targue d’être une «ville créative», Québec mise sur les arts et la culture pour dynamiser et diversifier son économie. Ces deux postures trouvent en partie leur origine dans les thèses de Richard Florida, dont le livre «The Rise of the Creative Class» a fait de la créativité l’un des concepts fétiches des urbanistes et des décideurs municipaux. Effet de mode ou tendance profonde? Dix ans plus tard, qu’en reste-t-il?
L’humoriste est un être aventureux. S’il sait susciter le rire du public, il arrive aussi parfois à arracher au spectateur un rictus qui trahit son malaise. Le comique américain Louis C.K. est passé maitre dans l’art de faire grincer les dents. Son humour n’est pas celui de la pelure de banane, mais celui des profondeurs humaines.
Une centaine de prix littéraires sont décernés, bon an mal an, au Québec. Du Concours du meilleur texte de quatre lignes au prestigieux prix Gilles-Corbeil, petits honneurs ou grosses bourses récompensent ainsi poètes, romanciers, essayistes et dramaturges. À quoi—ou à qui—servent-ils?
De Jean-Philippe Pleau à Édouard Louis en passant par Benoit Jodoin: les transfuges de classe ont la cote en ce moment. Dans un registre plus pop, la version québécoise de la comédie musicale «Waitress», mise en œuvre par feu Juste pour rire, puis sauvée par ComediHa!, met en vedette un personnage qui essaie de sortir de la pauvreté. Pour le meilleur, mais surtout le pire.
Second degré, oralité, absurdité: une littérature de l’ordinaire existe bel et bien chez nous, sous la plume des jeunes héritiers de Ducharme, prophètes du normcore. Le dérisoire a une forme et une voix, dans notre espace littéraire. Et il a aussi une valeur.
Bien des gens éprouvent un plaisir certain à regarder des vidéos «cringe», mais personne ne voudrait faire l’objet d’un mème viral ou d’un sketch du «Bye Bye» pour autant. À l’ère de TikTok, des gens contournent leur peur de passer pour quétaines, et de devenir la cible de moqueries, en ajoutant une seconde couche d’ironie à leurs contenus. Explication d’un phénomène web de moins en moins niché.