«Criez, créez ou crevez»: la République des beaux-arts
Ou comment des étudiants montréalais ont pris d’assaut leur école pour contrer le conservatisme ambiant et tenter de refaire le monde.
Ou comment des étudiants montréalais ont pris d’assaut leur école pour contrer le conservatisme ambiant et tenter de refaire le monde.
Montréal se targue d’être une «ville créative», Québec mise sur les arts et la culture pour dynamiser et diversifier son économie. Ces deux postures trouvent en partie leur origine dans les thèses de Richard Florida, dont le livre «The Rise of the Creative Class» a fait de la créativité l’un des concepts fétiches des urbanistes et des décideurs municipaux. Effet de mode ou tendance profonde? Dix ans plus tard, qu’en reste-t-il?
Une centaine de prix littéraires sont décernés, bon an mal an, au Québec. Du Concours du meilleur texte de quatre lignes au prestigieux prix Gilles-Corbeil, petits honneurs ou grosses bourses récompensent ainsi poètes, romanciers, essayistes et dramaturges. À quoi—ou à qui—servent-ils?
Ça implique quoi, «être artiste»? Beaucoup de doutes, sans doute. Quelques angoisses, probablement. Et une existence à côté du monde, entre le mépris tranquille de la famille et le scintillement surréaliste de l’autre famille, celle des «évènements culturels».
L’underground est-il encore nécessaire, au 21e siècle? Est-il même toujours possible, dans un monde de hype toute puissante et d’autopromotion permanente?